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Les formes galéniques ne sont pas adaptées aux personnes âgées

Publié le 24 mai 2008
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Il est urgent que l’industrie du médicament prenne mieux en compte la population âgée », plaide Marie-Claude Guelfi. Le pharmacien chef du groupe hospitalier Sainte-Périne, à Paris, a récemment posé la question de l’adaptation des formes pharmaceutiques actuelles dans les établissements gériatriques lors d’une séance à l’Académie de pharmacie. Trois points d’amélioration se dégagent. D’ailleurs, la plupart des bénéfices seraient également utiles pour les personnes âgées non hospitalisées… Les unités de soins de longue durée ont d’abord besoin de formes galéniques plus adaptées afin d’améliorer l’observance des traitements : des comprimés orodispersibles et des patchs par exemple. En effet, pour éviter le risque de fausses routes et de pneumopathies, les infirmières broient les comprimés, ouvrent les gélules sans toujours se soucier du médicament…

Chez des patients âgés, polymédiqués avec des traitements chroniques stables le plus souvent, la dispensation nominative permettrait de sécuriser le circuit du médicament et de prévenir l’iatrogenèse médicamenteuse. Mais en l’absence de conditionnements unitaires sur le marché, les pharmacies à usage intérieur procèdent elles-mêmes au déconditionnement-reconditionnement alors qu’aucune règle de bonne pratique professionnelle n’existe.

De faibles dosages nécessaires

Enfin, des dosages plus adaptés aux posologies administrées aux personnes âgées sont attendus. Le fractionnement de comprimé en moitié voire en quart est courant en gériatrie. Or les comprimés ne sont pas toujours sécables ou bien ils ne se coupent pas toujours facilement. Se pose alors la question de la légalité du reconditionnement de ces unités fractionnées…

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