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Le traitement par méthylphénidate peut-il être à l’origine d’un bégaiement ?

Publié le 3 mars 2020
Par Yolande Gauthier
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Quelques très rares cas de bégaiement ont été rapportés dans la littérature. Le centre de pharmacovigilance de Rennes (Ille-et-Vilaine) s’est penché sur la question et a analysé 584 cas de bégaiement imputables à un médicament recensés dans la base de données mondiale VigiBase jusqu’en décembre 2018. Dix-sept d’entre eux impliquaient le méthylphénidate. Pour les chercheurs, cette association statistiquement significative est toutefois paradoxale dans la mesure où les amphétamines et le méthylphénidate ont autrefois été proposés pour traiter le bégaiement, avec des résultats favorables sur certains critères d’évaluation du trouble. Le méthylphénidate pourrait favoriser la survenue du bégaiement par ses propriétés amphétamines-like entraînant une augmentation de la concentration en dopamine synaptique. Les auteurs estiment que, même si ce type d’effet indésirable ne figure pas dans le RCP du médicament, ce signal doit être pris en compte.

Sources : VigipharmAmiens , septembre-octobre 2019 ; Trenque T., Claustre G., Herlem E. et coll. «   Methylphenidate and stuttering   », Br. J. of Clin. Pharmacol., 16   août 2019 ; BIP Occitanie 2019;26(4):77.

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