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Le point sur l’incontinence

Publié le 24 avril 2004
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L’incontinence urinaire touche 5 % de la population, 30 % des femmes âgées de 25 à 65 ans et une personne sur trois après 60 ans. Pour le Pr Françoise Brion, Olivier Bourdon et Vanessa Bloch de la faculté de pharmacie de Paris-V, il s’agit d’un réel problème de santé publique pour lequel l’équipe officinale peut informer et conseiller des produits adaptés. Les signes d’alerte sont connus : achat de protections périodiques par des femmes ménopausées, récente opération de la prostate, prise de médicaments favorisant l’incontinence, pathologies neurodégénératives (sclérose en plaques, Parkinson)…

L’incontinence urinaire d’effort est l’apanage des femmes. Rire, tousser, éternuer… et la fuite urinaire se produit. La rééducation périnéale, la colposuspension et l’estrogénothérapie sont les principaux traitements pour augmenter les résistances urétrales en cause.

Les femmes, les enfants et les personnes âgées peuvent souffrir d’instabilité vésicale. Elle se traduit par des envies fréquentes, soudaines et irrépressibles d’uriner. Pour contrôler le détrusor, devenu hyperactif, il faut prendre des anticholinergiques antispasmodiques, réduire la consommation de boissons excitantes.

L’incontinence urinaire la plus commune chez l’homme est liée à l’hypertrophie bénigne de la prostate, avec pour particularité clinique la sensation de ne pas pouvoir vider complètement sa vessie. Outre un apport hydrique d’au moins 1,5 litre par jour et l’éviction des aliments irritants, les alphabloquants et les inhibiteurs de la 5-alpharéductase en sont les principaux traitements.

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Chez l’enfant, l’immaturité vésicale est la principale cause de l’énurésie nocturne. Son éducation passe par la limitation de sa consommation hydrique après 18 h et des réveils nocturnes pour le faire uriner. Desmopressine et imipraminiques sont les deux traitements indiqués.