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Le mécanisme de leur contrôle a été élucidé

Publié le 14 mars 2015
Par Olivier Jacquinot
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Une avancée majeure contre les allergies a été réalisée par une équipe du CNRS rattachée à l’université de Limoges. Si les immunoglobulines de type E (IgE) produites par les lymphocytes B constituent les « armes » les plus puissantes du système immunitaire, elles peuvent aussi déclencher des réactions immunes très violentes ou des allergies immédiates (asthme, urticaire, choc allergique) dès que leur taux augmente légèrement. Mais, alors que les lymphocytes producteurs d’IgM, IgG ou IgA sont nombreux et aisément identifiables, les cellules productrices d’IgE sont, pour des raisons jusqu’ici inexpliquées, rares et ont donc été très peu étudiées.

Pouvoir censurer d’autres lymphocytes B

Afin de comprendre les mécanismes de contrôle des IgE, les chercheurs limougeauds ont contraint par génie génétique des cellules à produire ces anticorps en grand nombre, puis ont mis en évidence deux mécanismes majeurs de contrôle: dès qu’un lymphocyte B porte sur sa membrane une IgE, il se fige, devenant incapable de se déplacer, puis il active plusieurs mécanismes d’apoptose. Cette autodestruction provoque l’élimination rapide des lymphocytes porteurs d’IgE et évite la survenue systématique de processus allergiques.

Les chercheurs souhaitent désormais explorer les différentes voies moléculaires de cette autocensure. L’objectif étant à terme de mieux contrer les allergies, voire de permettre de censurer d’autres lymphocytesB pathologiques, comme ceux impliqués dans les lymphomes.

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