Le « BEH » offre des outils plus pratiques pour le paludisme

En 2009, le nombre de cas de paludisme importé (4 000) a diminué de 4 % en France, confirmant l’évolution de la baisse entamée en 2007. « 70 % des cas surviennent chez des sujets d’origine africaine résidant en France ou arrivant d’Afrique. […] Cette population semble moins bien informée du risque de paludisme grave et des mesures prophylactiques nécessaires, ou dissuadée par leur coût » précise le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 1^er juin^*, qui publie les recommandations sanitaires 2010 pour les voyageurs. Sept décès liés au paludisme auraient pu être évités en 2009.

Le BEH intègre de nouveaux outils pour faciliter la recherche de la chimioprophylaxie antipaludique à conseiller selon la destination. Tous les pays, et plus seulement ceux dans lesquels le paludisme sévit, figurent par ordre alphabétique dans le tableau récapitulatif. Un nouveau tableau clarifie la situation de 13 pays pour lesquels la répartition du risque palustre est complexe.

Pas de nouvelles recommandations

Le BEH rappelle que la chimioprophylaxie doit être associée simultanément à d’autres moyens de protection contre les piqûres de moustiques (vêtements légers et couvrants imprégnés, répulsifs cutanés, moustiquaire imprégnée). Le DEET, l’IR 3535, l’icaridine et le citriodiol restent les quatre répulsifs validés. Notons que la liste des produits jugés efficaces par l’Afssaps est dorénavant présentée en fonction de la substance répulsive, de sa concentration et de la forme galénique.

Quand des vaccinations particulières sont nécessaires (voir www.pasteur.fr), les voyageurs doivent être orientés vers leur médecin traitant ou vers les centres de vaccination internationale (liste sur www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr). Et les personnes à risque qui partent en Afrique du Sud ? Le BEH leur conseille de se faire vacciner par le vaccin monovalent pandémique contre la grippe A (H1N1)2009.

* Disponible sur www.invs.sante.fr/beh/