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Lancement d’un observatoire

Publié le 16 mars 2013
Par Yolande Gauthier
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Obtenir des données sur l’endométriose et les femmes qui en souffrent afin d’aider la recherche, c’est l’objectif que s’est fixé l’Observatoire de l’endométriose lancé par l’association Avenir Femmes Santé et la société Endodiag avec le soutien de l’Université Paris-I. Une étude a déjà été lancée qui devrait permettre d’estimer l’incidence de la maladie et les problèmes rencontrés lors du diagnostic : en l’absence de système de dépistage performant, un délai moyen de neuf ans s’écoule actuellement avant d’identifier les patientes atteintes.

La qualité de vie et le parcours de soins d’un échantillon de femmes seront évalués, ainsi que les coûts économiques de la pathologie. L’endométriose toucherait environ une femme sur dix mais reste largement méconnue. La maladie se traduit par un développement anarchique de la muqueuse utérine, pouvant provoquer des douleurs au niveau du bas-ventre, des troubles digestifs, urinaires ou sexuels et, surtout, des problèmes de fertilité. 40 % des femmes atteintes ne pourront pas avoir d’enfant car les adhérences du tissu endométrial sont susceptibles d’empêcher la libération des ovules ou leur passage vers l’utérus.

Le traitement médicamenteux (hormonothérapie estroprogestative ou progestative, analogues de la Gn-Rh) n’empêche pas les récidives, de même que la chirurgie conservatrice par cœlioscopie ou laparoscopie. L’hystérectomie, quant à elle, reste la solution de dernier recours.

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