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L’allergie cutanée à la morphine est-elle fréquente ?
Réponse : l’allergie cutanée à la morphine telle qu’on la décrit dans la littérature scientifique est exceptionnelle, que ce soit sous forme de réaction immédiate ou retardée. Les morphiniques ne seraient la cause que de 1,9 % des chocs anaphylactiques en France, loin derrière les curares, les hypnotiques et les antibiotiques. Les morphiniques ne sont pourtant pas anodins.
Histamino-stimulateurs, ils peuvent provoquer une réaction de type urticaire ou prurit, sans pour autant qu’il s’agisse d’une véritable allergie. Au contact des molécules de morphine, les mastocytes libèrent leur histamine et les premiers signes cutanés apparaissent. C’est ce que les allergologues appellent une « histaminolibération non spécifique » ou « pseudo-allergie ». Cela pose notamment des problèmes de diagnostic allergique lors des consultations préopératoires. En cas de doute sur la fiabilité du test cutané et d’absence d’immunoglobulines IgE, un test de réintroduction de la morphine est pratiqué sous surveillance médicale en hospitalisation de jour.
Sources : Société française d’allergologie, Centre régional de pharmacovigilance du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière ; P. M. Mertes, P. Dewachter, C. Mouton-Faivre, MC. Laxenaire, « Conférences d’actualisation 2003 », Editions Elsevier-Masson, p. 307-325 ; N. Raison-Peyron, « Progrès en dermato-allergologie », Editions John Libbey Eurotext, 2011.
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