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L’ALLERGIE AU POLLEN DE BOULEAU

Publié le 26 novembre 2022
Par Delphine Guilloux
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La rhinoconjonctivite allergique, qui touche environ 25 % de la population française, est une inflammation de la muqueuse nasale déclenchée par une exposition à des allergènes : pollens, acariens, moisissures, poussières, poils d’animaux, etc. Dans la moitié des cas, les substances responsables sont les pollens, la rhinite étant alors dite « saisonnière », car les symptômes apparaissent tous les ans à la même période de l’année.

Comment se manifeste-t-elle ?

La rhinoconjonctivite allergique associe les signes d’une rhinite, à savoir une obstruction et un écoulement nasal, des démangeaisons au niveau du nez et du palais, et ceux d’une conjonctivite, soit une hyperhémie bilatérale, un larmoiement, des démangeaisons et un œdème des paupières. Un asthme apparaît dans la moitié des cas d’allergie au pollen de bouleau. La période des allergies aux pollens du groupe homologue du bouleau s’étend sur le premier semestre : janvier à février pour le noisetier, février à mars pour l’aulne, mars à avril pour le bouleau et le charme, avril à mai pour le chêne, mai à juin pour le hêtre.

A quoi est-elle due ?

La pharmacopée européenne a défini des groupes homologues de sources d’allergènes en fonction des principaux allergènes contenus dans les grains de pollen. Ces arbres émettent un allergène majeur appelé Bet v1 qui est une protéine de stress de la famille des PR10 (pathogenesis related protein). Ainsi, les personnes allergiques au pollen du groupe homologue du bouleau le sont vis-à-vis de plusieurs espèces d’arbres : les bétulacées (bouleau, noisetier, aulne, charme) et les fagacées (chêne et hêtre principalement). Lors du premier contact avec l’allergène, les plasmocytes produisent des immunoglobulines, dont les IgE qui adhèrent aux mastocytes et aux basophiles. Lors d’un contact ultérieur, l’allergène se fixe au niveau des IgE, ce qui entraîne la libération, par les mastocytes et les basophiles, de médiateurs chimiques, dont l’histamine et des cytokines, responsables des signes cliniques de l’allergie.

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