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La sclérose en plaques
La sclérose en plaques représente la première cause de handicap sévère non traumatique chez les jeunes adultes. Débutant en moyenne vers 30 ans, cette maladie touche deux à trois fois plus de femmes que d’hommes.
De quoi s’agit-il ?
• Cette maladie auto-immune et inflammatoire chronique affecte les neurones du système nerveux central (SNC).
• Les gaines protectrices de myéline entourant les axones se dégradent, laissant apparaître des zones démyélinisées réparties en plaques disséminées au sein du SNC.
• La transmission de l’influx nerveux perturbée est responsable de nombreux symptômes invalidants tels que des troubles visuels, moteurs (faiblesse ou raideur musculaire des membres), de la sensibilité, de l’équilibre, urinaires, sexuels…
Quels sont les facteurs de risque ?
• Cette maladie est multifactorielle, d’origine encore incertaine. Elle serait favorisée par des gènes impliqués dans l’immunité et influencée par différents facteurs environnementaux (tabac, carence en vitamine D) ou viraux.
• A l’heure actuelle, aucun lien n’a été établi entre sa survenue et les vaccins contre l’hépatite B et le papillomavirus.
Comment évolue-t-elle ?
• D’évolution imprévisible et variable, la sclérose en plaques débute, dans 85 % des cas, par des poussées successives entrecoupées de périodes de rémission. La récupération entre les poussées peut être complète ou partielle, laissant alors des séquelles. Cette forme dite « récurrente-rémittente » peut se transformer en une forme secondairement progressive. Pendant cette phase, les symptômes s’aggravent et la progression du handicap est continue.
• Chez 15 % des patients, elle est d’emblée progressive.
Quels sont les traitements ?
• S’ils ne permettent pas de guérir, les traitements actuels préviennent les poussées des formes récurrentes-rémittentes mais sont inactifs sur les formes progressives.
• Les corticoïdes sont utilisés en cas de poussées inflammatoires aiguës et les traitements de fond pour moduler l’activité du système immunitaire.
• Administrés en première intention, les immunomodulateurs réduisent l’inflammation et diminuent en moyenne de 30 % la fréquence des poussées.
• En seconde intention ou dans les formes sévères de la maladie, sont employés des traitements plus agressifs tels les immunosuppresseurs ou l’anticorps monoclonal natalizumab. D’efficacité supérieure (réduction de la fréquence des poussées de 50 à 60 %), ils présentent néanmoins des effets indésirables potentiellement graves.
• De nouvelles molécules sont à l’étude : l’alemtuzumab (AMM octroyée, non commercialisé à ce jour), le daclizumab et l’ocrélizumab.
• Parallèlement aux médicaments, la rééducation par kinésithérapie permet d’entretenir l’autonomie.
Sources : dossier d’information sur la sclérose en plaques de l’INSERM, octobre 2014, www.inserm.fr ; « La sclérose en plaques : du diagnostic au traitement », Sciences et Avenir, 11 novembre 2014 ; Vidal Recos 2015.
À DIRE AUX PATIENTS
• Insister sur l’observance des traitements et le respect du calendrier de surveillance biologique.
• Une contraception efficace est nécessaire chez les femmes en âge de procréer. Une grossesse est envisageable à condition d’arrêter les traitements plusieurs mois avant la conception.
• La kinésithérapie et l’ergothérapie peuvent aider à maintenir son autonomie au quotidien.
• Orienter vers des associations de patients, par exemple la Ligue française contre la sclérose en plaques (www.ligue-sclerose.fr) et l’Association française des sclérosés en plaques (www.afsep.fr).
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