Pathologies Réservé aux abonnés

La RTU peu utilisée

Publié le 14 mai 2016
Par Yolande Gauthier
Mettre en favori

Entre le 1er septembre 2015 et le 30 avril 2016, 631 doses d’Avastin (bévacizumab) ont été administrées à 228 patients dans le cadre de la recommandation temporaire d’utilisation (RTU) pour le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Soit seulement une injection intravitréenne sur 600 pratiquées en France. Les Hospices civils de Lyon et l’hôpital Cochin-Hôtel-Dieu à Paris réalisent la quasi-totalité des injections La RTU d’Avastin est donc très peu utilisée. Ce constat a été dressé par le Pr Laurent Kodjikian lors du congrès de la Société française d’ophtalmologie (Paris, 7 au 10 mai 2016). Outre le fait que le prescripteur doive juger le recours à Avastin indispensable pour le patient, le spécialiste avance plusieurs raisons pour expliquer le peu de succès de la RTU : obligation de détailler la RTU au patient, identification des facteurs de risque cardiovasculaires, gastro-intestinaux et hémorragiques avant la prescription, formalités administratives compliquées, traitement bilatéral par Avastin non recommandé…

La date de péremption courte des seringues préparées à l’hôpital, la réserve hospitalière et la non-rétrocession en ville constituent aussi des freins. La sortie de la réserve hospitalière n’est pas à l’ordre du jour. Pour Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice de la section des produits de santé de la CNAMTS, « cela ne bougera pas avant au moins un bilan d’un an et selon les résultats ».

Publicité