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LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE

Publié le 11 septembre 2021
Par Delphine Guilloux
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La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune qui se manifeste par un rhumatisme inflammatoire chronique évolutif atteignant au moins trois articulations. La PR s’accompagne parfois de manifestations extra-articulaires. Même si elle peut survenir à tout âge, elle débute le plus souvent entre 40 et 60 ans. Elle est 2 à 3 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. En France, la PR touche 0,3 à 1 % de la population adulte, soit environ 200 000 personnes. C’est une maladie d’apparition multifactorielle : prédisposition génétique, facteurs environnementaux (tabagisme, infection virale, etc.), hormonaux, psychologiques et immunologiques.

Quels sont les signes cliniques ?

La PR atteint les petites articulations (mains, poignets, pieds ou chevilles) comme les grosses (épaules, coudes, hanches et genoux, voire le rachis cervical dans les formes sévères). Les articulations sont touchées de manière symétrique : elles sont douloureuses et gonflées, le patient se plaint d’une raideur matinale d’au moins trois quarts d’heure et souvent de fièvre ou de fatigue. L’inflammation siège tout d’abord au niveau de la membrane synoviale et peut s’étendre au cartilage et à l’os entraînant alors la déformation de l’articulation, voire aux tendons (ténosynovite). Les manifestations extra-articulaires se caractérisent par l’apparition de nodules rhumatoïdes, de troubles pulmonaires, cardiaques, de vascularite, etc.

Quelle est l’évolution de la maladie ?

Si 30 % des patients n’auront qu’une seule poussée, la majorité, 70 %, verront leur maladie évoluer par poussées de durée et d’intensité variables. La mise en place précoce d’un traitement permet d’observer des rémissions plus fréquentes et longues. L’augmentation de la mortalité chez les patients atteints de PR est le plus souvent liée à une atteinte cardio­vasculaire.

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