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- LA MIGRAINE
La maladie migraineuse, qui concerne environ 20 % des adultes en France, dont trois femmes pour un homme, est définie par l’apparition de céphalées récurrentes aux caractéristiques propres et à l’examen clinique normal entre les crises.
Comment se manifeste-t-elle ?
La migraine est, dans environ 20 % des cas, précédée ou accompagnée d’une aura qui désigne des symptômes neurologiques transitoires et totalement réversibles.
L’aura peut être visuelle (diminution ou perte de la vision sur une partie du champ visuel), sensitive (sensation de piqûre d’épingle, engourdissement ou fourmillement ne touchant qu’un hémicorps et principalement le visage ou la main) ou aphasique (troubles du langage, difficulté d’élocution).Migraines avec et sans aura peuvent se succéder chez un même patient.Selon le cas, le diagnostic est posé en fonction du nombre de crises au cours de la vie du patient et d’un certain nombre de caractéristiques, variables en fonction du type de migraine : unilatérale, pulsatile, durée et délai d’apparition des symptômes, etc. Les facteurs déclenchants sont différents d’un sujet à l’autre : cycle hormonal féminin, stress, certaines substances alimentaires (exemples : tyramine, phénylalanine, histamine, glutamate, glucides et lipides, alcool, aliments glacés), certains facteurs environnementaux (tels que l’exposition au bruit, à la lumière, à certaines odeurs et la météo), etc.
Quelle est sa physiopathologie ?
Une crise migraineuse est déclenchée par l’activation du système tri-géminovasculaire, une région du cerveau innervée par les nerfs tri-jumeaux et les vaisseaux intracrâniens. L’activation du système entraîne la libération, dans l’espace périvasculaire de la dure-mère, de neuropeptides, parmi lesquels la substance P et le peptide relié au gène de la calcitonine (Calcitonin gene-related peptide ou CGRP). Cette libération est elle-même à l’origine d’une vasodilatation et d’une extravasation des protéines plasmatiques, responsable d’une inflammation.
D’autres mécanismes entrent en jeu, notamment la fixation de la sérotonine sur les récepteurs 5HT2 et 5HT7, également à l’origine d’une vasodilatation.
L’aura est en revanche provoquée par une vasoconstriction due à la sérotonine.
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