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La migraine

Publié le 19 mars 2022
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La maladie migraineuse, qui concerne environ 20 % des adultes en France dont 3 femmes pour 1 homme, est définie par l’apparition de céphalées récurrentes aux caractéristiques propres et à l’examen clinique normal entre les crises.

Comment se manifeste-t-elle ?

La migraine est, dans environ 20 % des cas, précédée ou accompagnée d’une aura qui désigne des symptômes neurologiques transitoires et totalement réversibles. L’aura peut être visuelle (diminution ou perte de la vision sur une partie du champ visuel), sensitive (sensation de piqûre d’épingle, engourdissement ou fourmillement ne touchant qu’un hémicorps et principalement le visage ou la main) ou aphasique (troubles du langage ou difficulté d’élocution). Migraines avec et sans aura peuvent se succéder chez un même patient.

Le diagnostic est posé, selon que la migraine est avec ou sans aura, en fonction du nombre de crises au cours de la vie du patient et de plusieurs caractéristiques, variables selon le type de migraine : unilatérale, pulsatile, durée et délai d’apparition des symptômes, etc.

Quelle est son origine ?

Les facteurs déclenchants varient selon les patients : cycle hormonal féminin, stress, substances alimentaires (tyramine, phénylalanine, histamine, glutamate, glucides et lipides, alcool, aliments glacés, entre autres), environnement (exposition au bruit, à la lumière, à certaines odeurs, météo, notamment), etc.

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Sa physiopathologie ?

Une crise migraineuse est déclenchée par l’activation du système trigéminovasculaire, constitué par les nerfs trijumeaux et les vaisseaux intracrâniens. L’activation du système entraîne la libération, dans l’espace périvasculaire de la dure-mère, de neuropeptides, parmi lesquels la substance P et le peptide relié au gène de la calcitonine (CGRP). Cette libération est elle-même à l’origine d’une vasodilatation et d’une extravasation des protéines plasmatiques, responsable d’une inflammation. D’autres mécanismes entrent en jeu, tels que la fixation de la sérotonine sur les récepteurs 5HT2 et 5HT7, également à l’origine d’une vasodilatation. A noter que l’aura est en revanche déclenchée par une vasoconstriction due à la sérotonine.