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La luxation congénitale de la hanche
Anomalie de développement de la hanche, son incidence est de 6 naissances sur 1 000. La prise en charge doit être très précoce pour éviter les séquelles.
De quoi s’agit-il ?
• La luxation congénitale de la hanche (LCH) se manifeste par une instabilité de la hanche : la tête fémorale sort ou peut sortir en partie ou en totalité de la cavité cotyloïdienne.
• L’atteinte peut être uni- ou bilatérale et peut prendre différentes formes : hanche luxable, hanche luxée (moins fréquente), subluxation.
• Non corrigée, cette instabilité peut être source de handicap : boiterie à l’âge de la marche associée à une hyperlordose compensatrice, douleur chronique et arthrose précoce.
• La prise en charge très précoce en assure la guérison sans séquelles dans la grande majorité des cas.
Quels sont les facteurs de risque ?
• Facteurs génétiques : filles (3 pour 1 garçon), antécédents familiaux de premier degré.
• Facteurs mécaniques : position intra-utérine (en siège), présence d’anomalies posturales (torticolis congénital, bassin oblique congénital…).
Comment se fait le diagnostic ?
• Le dépistage de la luxation congénitale de la hanche fait partie des examens obligatoires à la naissance. Il doit être répété à chaque examen systématique de l’enfant jusqu’à l’âge de la marche.
• En cas d’examen clinique anormal et/ou en présence de facteurs de risque, une échographie est réalisée à l’âge d’un mois. La radiographie ne se justifie qu’à partir de l’âge de quatre mois (âge d’apparition du noyau d’ossification fémoral).
Quels sont les signes d’alerte ?
L’examen clinique réalisé sur un nouveau-né détendu, couché sur le dos recherche :
– à l’inspection : asymétrie des plis cutanés, inégalité de longueur des membres inférieurs ;
• une asymétrie et/ou une amplitude réduite d’abduction (écartement des cuisses vers l’extérieur), signes d’une rétraction des adducteurs et d’une hanche à fort risque de luxation ;
• une instabilité de la hanche dont le signe caractéristique est la sensation de ressaut (à la manœuvre d’Ortolani) ou de piston (par la manœuvre de Barlow).
Quel est le traitement ?
• Il est fonction de l’âge de l’enfant et du type de luxation et doit être réalisé en douceur (risque d’ostéochondrite).
• Il relève d’un chirurgien orthopédiste, même pour les méthodes « ambulatoires ».
• Le traitement orthopédique ambulatoire repose sur différents appareillages : lange Câlin, coussin d’abduction non baleiné, harnais de Pavlik, attelles d’abduction du Dr Petit (chez l’enfant plus grand en relais d’un autre traitement).
• En cas d’échec de ces méthodes ou dans les cas dépistés tardivement, un traitement orthopédique en hospitalisation repose sur la mise en traction lente et progressive (pour faire réintégrer la tête fémorale dans le cotyle) suivie d’une immobilisation plâtrée 4 mois (méthode de Sommerville-Petit).
• Une indication chirurgicale est proposée soit en cas de luxation irréductible, soit pour compléter si nécessaire le traitement orthopédique (ostéotomie du bassin et/ou du fémur) et corriger un défaut cotyloïdien résiduel et ainsi prévenir la survenue d’une arthrose.
Sources : « Luxation congénitale de la hanche : dépistage », HAS, octobre 2013 ; « Dépistage de la LCH », novembre 2012, www.sante.gouv.fr ; « Le dépistage de la luxation congénitale de hanche », Archives de pédiatrie, 2003, p. 913-26 ; « La luxation congénitale de la hanche », coordonné par la Société française d’orthopédie pédiatrique, Sauramps Médical, 2006, www.sofop.org ; « Appareils de correction des hanches », catalogue NEUT.
EN PRATIQUE
• Les dispositifs médicaux utilisés dans la LCH sont inscrits sur la LPPR. Ils doivent êtres prescrits sur une ordonnance indépendante.
• Ils sont mis en place sous surveillance médicale. Leur utilisation nécessite la collaboration des parents.
• Rien ne doit entraver l’écartement des cuisses : vêtements amples, poussette large, combler le siège auto avec un coussin, soutenir l’enfant sous les fesses pour le changer ou le porter…
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