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La fosfomycine

Publié le 29 août 2020
Par Laura Quéré
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Antibiotique bactéricide dérivé de l’acide phosphonique, la fosfomycine, sur liste I, est prescrite dans le traitement des infections urinaires de la femme adulte et de l’adolescente.

Pour quelles indications ?

• Traitement des cystites aiguës non compliquées (simples), des cystites gravidiques et bactériuries asymptomatiques gravidiques.

• Hors autorisation de mise sur le marché (AMM), la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF)* la recommande aussi comme une option thérapeutique en cas de cystite à risque de complication et en prophylaxie chez la femme atteinte d’infections urinaires récidivantes (au moins 1 épisode par mois).

A quelles posologies ?

• Dans le cadre des indications thérapeutiques bénéficiant de l’AMM, la posologie est de 1 sachet de 3 g en dose unique à administrer à jeun ou 2 à 3 heures avant les repas, car la prise de nourriture peut ralentir son absorption. Le contenu du sachet de granulés doit être dissous au préalable dans un demi-verre d’eau.

• Dans la cystite à risque de complication, le schéma recommandé (hors AMM) est de 3 doses à J1, J3 et J5. En prophylaxie des infections urinaires récurrentes, la posologie recommandée (hors AMM) est de 1 sachet tous les 7 jours au maximum, administré soit en continu soit en péricoïtal.

Quels sont les principaux effets indésirables ?

• Vulvovaginite, céphalées, vertiges, diarrhées et nausées.

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Quelles sont les principales précautions d’emploi ?

• Toutes les spécialités (princeps – Uridoz, Monuril – et génériques) contiennent du saccharose, excipient déconseillé chez les patients intolérants au fructose, présentant un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase-isomaltase.

• Contacter le médecin en cas d’apparition des signes évocateurs d’une réaction allergique grave ou de diarrhée sévère persistante faisant suspecter une colite pseudomembraneuse d’origine infectieuse.

• Chez les femmes enceintes la bactériurie doit être surveillée et systématiquement traitée. Le dépistage est fait au moyen de bandelettes urinaires, tous les mois à partir du 4e mois.

• Ce traitement n’est pas adapté pour les pyélonéphrites et les infections urinaires chez l’homme.

• Les symptômes d’infection mettent fréquemment 2 à 3 jours à s’atténuer.

* Source : SPILF, Recommandations pour la prise en charge des infections urinaires communautaires de l’adulte, Actualisation 2017.

VOS CONSEILS PRÉVENTIFS

– Boire 1,5 à 2 l d’eau par jour.

– Régulariser le transit intestinal.

– Ne pas se retenir d’uriner et s’essuyer de l’avant vers l’arrière.

– Arrêter l’utilisation de spermicides s’il y a lieu.

– Uriner après chaque rapport (l’activité sexuelle est un facteur favorisant).

– Chez la femme ménopausée, une correction locale de la carence estrogénique (sur avis gynécologique) limite le risque de récidive.

– La canneberge peut être proposée en prévention des cystites récidivantes à Escherichia coli, à la dose de 36 mg/j de proanthocyanidine.