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La dialyse péritonéale encore sous-développée en France

Publié le 20 mars 2010
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Les modalités actuelles de prise en charge de l’insuffisance rénale chronique (IRC) interpellent l’Assurance-maladie. Les comparaisons avec d’autres pays européens, notamment scandinaves, montrent une sous-utilisation des traitements par dialyse péritonéale et un retard des transplantations rénales (en raison du manque de donneurs vivants). En 2007, sur 61 000 personnes IRC (leur nombre progresse de 5 % par an avec le vieillissement de la population), 45 % sont greffées et 55 % sont dialysées, parmi lesquelles 92 % le sont en hémodialyse et 8 % seulement en dialyse péritonéale. Si l’étude de l’Assurance-maladie relève une plus forte prévalence de l’IRC dans le Nord-Est et le Sud, les disparités régionales sont encore plus marquées concernant le taux de malades – majoritairement des personnes âgées – sous dialyse péritonéale (3 % en Aquitaine, 25 % en Franche-Comté pour les extrêmes).

Une économie de 155 MÛ

Cet état des lieux laisse entrevoir des marges d’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients et de son efficience. En 2007, le coût engagé a été de 4 milliards d’euros (co-morbidités incluses) dont plus des trois quarts concernent la prise en charge en hémodialyse. Les dépenses moyennes de l’Assurance-maladie par patient sont largement en faveur de la dialyse péritonéale (64 450 Û contre 88 608 Û pour l’hémodialyse, 86 471 Û pour la greffe du rein la première année et 20 147 Û pour le suivi de la greffe). Une économie de 155 millions d’euros par an pourrait être réalisée si un quart des patients (9 500) étaient traités par dialyse péritonéale.

Les dépenses pharmaceutiques engagées

Les postes de dépenses de l’Assurance-maladie sont très contrastés selon les modalités de traitement. L’année de la greffe, les frais pharmaceutiques sont importants (11 340 Û par patient) et ensuite ils diminuent (7 717 Û par an). Ils se tiennent concernant la dialyse péritonéale (4 237 Û) et l’hémodialyse (4 037 Û).

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