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La dengue
Une épidémie de dengue sévit actuellement à La Réunion et devrait continuer à s’intensifier dans les semaines à venir, les conditions météorologiques étant propices au développement du vecteur. Entre le 1 er janvier et le 7 mai 2018, près de 2 600 cas ont été recensés.
De quoi s’agit-il ?
La dengue est une maladie due à un arbovirus de la famille des Flaviridae qui compte 4 sérotypes.
La transmission se fait par l’intermédiaire d’un moustique infecté du genre Aedes (principalement Aedes aegypti et Aedes albopictus : moustique tigre).
La maladie induit une immunité contre le sérotype infectant, mais ne protège pas contre les autres sérotypes.
La dengue sévit principalement en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique occidental. En Amérique latine, dans les Caraïbes, en Afrique et autour de la Méditerranée, la maladie s’est répandue rapidement ces dix dernières années.
Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire.
Quels sont les symptômes ?
La maladie est asymptomatique dans 50 à 90 % des cas.
Les symptômes classiques sont une fièvre (> 38,5 °C) d’apparition brutale, une asthénie, des maux de tête, des nausées et vomissements, des douleurs musculo-articulaires et parfois une éruption cutanée.
La dengue sévère est une complication rare mais potentiellement mortelle due à une fuite de liquide plasmatique, des hémorragies profuses ou une insuffisance organique. Les signes d’alerte surviennent au moment de la baisse de la fièvre, de 3 à 7 jours après les premiers symptômes : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants, hyperpnée, hématémèse, saignements des gencives. La mort peut survenir dans les 24 à 48 heures.
La dengue sévère survient plus fréquemment chez les enfants. Le risque de développer une forme grave est plus important au cours d’une seconde infection.
Le diagnostic de la dengue doit être confirmé par la recherche du virus dans le sang et/ou une sérologie.
Quel est le traitement ?
Actuellement, il n’existe ni vaccin, ni traitement spécifique de la dengue.
Le traitement est symptomatique et repose sur la prise d’antalgique et un apport hydrique suffisant. La prise d’AINS est contre-indiquée en raison du risque hémorragique.
La forme sévère nécessite une prise en charge hospitalière.
Quelles sont les mesures de prévention ?
La prévention est à la fois individuelle et collective et repose sur les moyens de protection contre les piqûres de moustique.
Il est recommandé de porter des vêtements amples et longs, si possible imprégnés avec un insecticide dans les zones de prolifération intense.
Sur les zones de peau non couvertes, utiliser des répulsifs.
Protéger l’habitat à l’aide de moustiquaires, de diffuseurs électriques ou de bandeaux collants insecticides.
La prévention passe aussi par la réduction des sources potentielles de gîtes larvaires.
Sources : « Dengue à La Réunion : l’épidémie continue dans l’ouest et le sud », Agence régionale de santé Océan Indien, ocean-indien.ars.sante.fr ; « Prévention de la dengue et du chikungunya en France métropolitaine », Inpes, avril 2014, inpes.santepubliquefrance.fr ; « Dengue et dengue sévère », Organisation mondiale de la santé (OMS), février 2018, who.int/fr/ ; « Dengue fever – Reunion, France », OMS, mai 2018, who.int/fr/ ; « Dengue : points sur les connaissances », Institut de veille sanitaire, mai 2016, invs.santepubliquefrance.fr.
À SAVOIR
– La période d’incubation du virus de la dengue chez l’homme est de 4 à 7 jours en moyenne.
– Une personne infectée peut transmettre le virus aux moustiques à l’occasion d’une piqûre 1 à 2 jours avant le début des symptômes et jusqu’à 7 jours après. Pendant cette période, une protection renforcée contre les piqûres de moustiques est impérative pour empêcher la transmission virale.
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