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La circoncision
Souvent pratiquée dans un contexte religieux, la circoncision reste avant tout un acte chirurgical. On la nomme alors « posthectomie », qui a des indications bien précises.
Qu’est-ce que c’est ?
• La circoncision (terme religieux) ou posthectomie (terme médical) consiste en l’ablation totale ou partielle du prépuce, repli cutanéomuqueux qui recouvre et protège le gland du pénis au repos, et qui se rétracte au moment de l’érection (décalottage).
• C’est une chirurgie très ancienne qui remonterait à l’Egypte antique et dont les raisons restent encore incertaines (hygiéniques, rites de passage à l’âge adulte…).
Quelles sont les indications ?
• La posthectomie est indiquée lorsqu’il est impossible ou difficile de rétracter le prépuce en arrière du gland (phimosis), lorsqu’il y a étranglement du gland par l’anneau préputial (paraphimosis) ou lors d’affections cutanées (lichen scléroatrophique).
Elle constitue un moyen de prévention des infections urinaires fébriles dans un contexte d’uropathie malformative.
• Il est admis qu’elle réduirait le risque de transmission du VIH de 38 à 60 % chez les hommes, dans le cadre de rapports hétérosexuels et si la prévalence du virus est élevée. C’est pourquoi elle est recommandée depuis 2007 par l’OMS dans la prévention du sida en Afrique subsaharienne, en supplément des autres méthodes (port du préservatif, réduction du nombre de partenaires…).
Comment est-elle pratiquée ?
• L’intervention chirurgicale se déroule sous anesthésie générale (enfants), locorégionale ou locale (adultes), et ne dure que quelques minutes. Elle nécessite une demi-journée d’hospitalisation.
• Le prépuce est retiré totalement ou partiellement, ce qui laisse le gland découvert, plus ou moins complètement. Le frein du prépuce (membrane à la base du gland) est parfois sectionné et suturé pendant l’intervention.
Quels sont les risques ?
• Les risques liés à la posthectomie elle-même sont rares lorsqu’elle est réalisée dans un établissement de soins :
– un saignement ou un hématome qui, dans certains cas, nécessitent des soins locaux, parfois une réintervention ;
– un œdème de la verge, en général spontanément résolutif dans les premiers jours ;
– un retard de cicatrisation nécessitant des soins locaux prolongés ;
– une cicatrisation douloureuse, gênante ou inesthétique ;
– exceptionnellement, des complications graves comme la blessure du gland ou de l’urètre, une anurie, une infection qui peut se généraliser.
• L’intervention peut avoir un retentissement psychologique et sexuel chez certains patients.
Quelles sont les suites ?
• La douleur qui peut apparaître au niveau de la zone opérée est habituellement minime et temporaire, calmée par des antalgiques. Une gêne au niveau du gland peut cependant persister plusieurs jours : le gland, désormais continuellement découvert, peut se mettre à sécher avec parfois une véritable desquamation nécessitant l’application d’une crème hydratante.
• Le patient peut uriner normalement après l’intervention.
• La cicatrisation se fait en 2 à 4 semaines. Des soins locaux sont prescrits pendant quelques jours.
• Après une posthectomie, la sensation lors des rapports sexuels change. La sensibilité peut être diminuée dans de rares cas, mais peut aussi être améliorée chez certains hommes compte tenu des troubles avant l’intervention.
Sources : Fiches Info-patient « Posthectomie de l’enfant » et « Posthectomie de l’adulte », Association française d’urologie, www.urofrance.org ; site d’information et de documentation du cabinet d’urologie, clinique Saint-Jean-Languedoc de Toulouse, http://bit.ly/1DuEch0 ; « Prise en charge du phimosis », A. Dariel et M.-D. Leclair, La Revue du praticien, tome 26, n° 888, octobre 2012 ; OMS, http://bit.ly/101lC2I
EN PRATIQUE
• Seule la posthectomie est remboursée par l’assurance maladie (hospitalisation et intervention), à la différence de la circoncision.
• L’intervention entraîne des modifications esthétiques dont les patients doivent être avertis au préalable.
• Conseiller au patient de prévoir des vêtements amples et souples en postopératoire. Les bains et les rapports sexuels sont déconseillés pendant les 4 premières semaines ; la douche reste autorisée.
• Surveiller la cicatrisation : un écoulement nauséabond, une augmentation de l’œdème ou de la rougeur après 4 jours sont les signes d’une infection et doivent conduire à une consultation médicale rapide.
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