• Accueil
  • Conseils
  • Pathologies
  • J’ai entendu dire que les IPP seraient responsables de fractures osseuses. Est-ce avéré ?
Pathologies Réservé aux abonnés

J’ai entendu dire que les IPP seraient responsables de fractures osseuses. Est-ce avéré ?

Publié le 11 février 2012
Par Géraldine Galan et Delphine Jonas
Mettre en favori

Réponse : Même si plusieurs études mettent en évidence un risque accru de fractures osseuses (de la hanche notamment) chez des patients traités par des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) pendant plus d’un an et/ou à doses élevées, pour l’heure, aucune corrélation ne peut être formellement établie. En dépit de ces incertitudes, aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) préconise depuis mars 2011 que le risque soit considéré par les prescripteurs et que les traitements soient prescrits sur des durées et des doses minimales efficaces en adéquation avec le profil du patient. Elle recommande également que chez les patients à risque d’ostéoporose, le statut osseux soit évalué avant l’instauration du traitement par IPP et qu’une supplémentation en calcium et vitamine D soit mise en place. Concernant les spécialités contenant des IPP disponibles en OTC, la FDA demande que les patients soient informés de ce risque et que les traitements n’excèdent pas 14 jours dans la limite de 3 fois par an. Aujourd’hui, ni l’Agence européenne du médicament, ni l’Afssaps ne se sont prononcées sur ce risque, ni sur d’éventuelles mesures de précaution en découlant. Les RCP des spécialités OTC disponibles en France (Mopralpro, Pantoloc Control et Pantozol Control) préconisent des durées de traitement de 15 jours à 4 semaines, sans limitation du nombre de cures annuelles.

Sources : FDA ; « Inhibiteurs de la pompe à protons et risque de fracture osseuse : la prudence est-elle de mise ? », A. Closon, « Pharmactuel », vol. 44, n° 1 ; « Prescrire ».

Publicité