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Hydroxychloroquine : pas d’utilité en prévention du Covid-19
L’étude réalisée par le groupe d’intérêt scientifique Epi-Phare (associant ANSM et Cnam), publiée ce 7 juillet, ne plaide pas pour un intérêt de l’hydroxychloroquine ou de la chloroquine dans la prévention des formes sévères de Covid-19, sans apporter de conclusion formelle pour autant.
A partir des informations du système national des données de santé (SNDS) et des informations recueillies à partir des séjours hospitaliers liés au Covid-19, le groupe a, d’une part, comparé les nombres de cas observés et attendus d’hospitalisations, de décès ou de décès et d’intubation liés au Covid chez les patients traités par hydroxychloroquine ou chloroquine au long cours (au moins six délivrances remboursées entre le 1er janvier 2019 et le 15 février 2020, dont la dernière entre octobre 2019 et février 2020), et d’autre part, comparé ce groupe de patients (54 874 personnes éligibles) à des personnes tirées au sort dans la population générale. Un groupe témoin a été constitué avec des patients recevant du méthotrexate au long cours afin de mesurer les éventuelles différences de risques liées à la maladie chronique.
Résultats : l’hydroxychloroquine ou la chloroquine ne semble pas avoir d’effet bénéfique ni délétère sur le risque de formes sévères de Covid-19. Si le groupe a mis en évidence un surrisque d’hospitalisation, d’intubation et de décès liés au Covid-19 chez les patients sous traitement, par rapport à la population française, il précise cependant que « ce surrisque est expliqué par les caractéristiques liées à la pathologie chronique sous-jacente justifiant l’utilisation des antipaludéens de synthèse au long cours (APS), notamment la comédication par corticoïdes oraux, plutôt que par l’exposition aux APS elle-même. »
Les chercheurs ne conseillent pourtant pas l’hydroxychloroquine en prévention du Covid-19 dans la population générale, « y compris la population la plus à risque ». Ce qui va dans le sens des études déjà publiées à ce jour.
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