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© hydroxychloroquine, plaquenil, Covid-19, début de traitement - Matthieu Vandendriessche
Hydroxychloroquine : aucune efficacité si administrée en début de symptômes du Covid
L’hydroxychloroquine n’a pas démontré d’efficacité en prévention du Covid-19, ni dans le traitement des formes sévères de Covid-19. Il semble qu’elle ne soit pas non plus efficace pour réduire la sévérité des symptômes lorsqu’elle est administrée au début d’une l’infection par Sars-CoV-2 de forme légère.
C’est ce que conclut une étude américaine et canadienne randomisée en double aveugle contre placebo, publiée le 16 juillet dans la revue Annals of Internal Medecine. 491 adultes (âge médian de 40 ans) avec Covid-19 probable ou confirmé et ne nécessitant pas une hospitalisation, ont été inclus le plus tôt possible après l’apparition des symptômes (56 % inscrits dans la journée suivant le début des symptômes). Les patients ont reçu de l’hydroxychloroquine par voie orale (800 mg à la première prise, puis 600 mg 6 à 8 heures après, puis 600 mg/j pendant 4 jours) ou un placebo.
Résultats : après mesures des symptômes et de leur gravité à l’aide d’un échelle visuelle analogique (à J0, J3, J5, J10 et J14), « la variation de la sévérité des symptômes sur 14 jours n’a pas différé entre les groupes hydroxychloroquine et placebo, analysent les auteurs. À 14 jours, 24 % des participants recevant de l’hydroxychloroquine présentaient des symptômes persistants, contre 30 % recevant un placebo. » La différence s’observe plutôt du côté de la tolérance. « Des effets indésirables liés aux médicaments sont survenus chez 43 % des participants recevant de l’hydroxychloroquine contre 22 % recevant un placebo. », le plus souvent des troubles gastro-intestinaux. L’incidence d’hospitalisation ou de décès ne différait pas entre les groupes.
Les détracteurs diront qu’il n’y a pas d’azithromycine associée à l’hydroxychloroquine.
Quand bien même. Dans son éditorial « La saga de l’hydroxychloroquine et du Covid-19 : un récit édifiant » publié également le 16 juillet dans Annals of Internal Medecine, le Dr Neil W. Schugler du New York Medical College conclut : « Il est temps de passer à autre chose ».
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