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Homéopathie et troubles nerveux

Publié le 22 novembre 2003
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EN PRATIQUE : L’INSOMNIE

AU COMPTOIR : « Depuis que je travaille sur ce projet, je dors extrêmement mal »

« Ce projet marketing m’obnubile. J’y pense même la nuit et je me réveille pour noter ce qui pourrait être amélioré. A présent, je me sens si fatigué que je ferais volontiers la sieste l’après- midi. Qu’est-ce que je pourrais prendre dans la journée pour mieux dormir sans que pour autant j’ai les idées brouillées au travail ? »

Votre réponse

« L’homéopathie est tout à fait adaptée à votre cas et ne vous rendra pas somnolent dans la journée. Je vous conseille de prendre dans de l’eau 50 gouttes de macérat glycériné de Tilia tomentosa, une heure avant le coucher. Ces gouttes vous prépareront à bien dormir. Au coucher, laissez fondre sous la langue 3 granules de Nux vomica 9 CH. Renouvelez si vous vous réveillez dans la nuit. Réservez-vous un temps de détente avant d’aller au lit. »

La plupart du temps, les troubles du sommeil ne sont que passagers. L’absence de risque de surdosage ou d’effets secondaires rend l’homéopathie précieuse lorsqu’un traitement allopathique n’est pas justifié. Deux questions doivent toujours être posées : quel type d’insomnie ? quelle en est la cause ?

Quelle insomnie ? Quelle cause ?

Difficultés d’endormissement à cause d’un stress, de la peur

Gelsemium : le trac, une mauvaise nouvelle sont en cause. L’appréhension de ne pas s’endormir renforce l’insomnie.

Ignatia : après une contrariété, un chagrin. Le patient broie du noir, a de nombreux soupirs et bâillements.

Aconit : après une peur violente difficile à définir.

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Coffea : le sujet est surexcité, a du mal à s’endormir. A conseiller après une bonne nouvelle ou un abus de café chez quelqu’un qui n’en boit jamais.

Difficultés d’endormissement à cause de la fatigue

Arnica : après un gros effort musculaire ou un traumatisme. Le lit paraît trop dur.

Rhus toxicodendron : l’insomniaque s’agite car le mouvement fait du bien. Le lit paraît trop mou.

China : après une maladie, une intervention chirurgicale ou après avoir beaucoup transpiré.

Difficultés d’endormissement malgré une sensation de sommeil

Ambra grisea : chez une personne timide que les moindres petits soucis bouleversent. Utile aussi quand l’heure du sommeil est passée, en particulier après une discussion orageuse.

Belladonna : impossibilité de dormir malgré un important besoin de sommeil.

Cocculus indicus : dans les cas de privation de sommeil comme un décalage horaire, des veilles prolongées…

Insomnie par réveilsnocturnes multiples

Arsenicum album : réveil vers 1 heure du matin avec une angoisse profonde.

Nux vomica : réveil vers 3 heures du matin avec cogitation des affaires professionnelles chez un sujet surmené, fatigué, qui aime faire une courte sieste dans la journée ; ou réveil avec spasmes digestifs après abus de tabac, d’alcool, de bons repas.

Insomnie par réveil précoce

Kalium phosphoricum : suite de surmenage intellectuel qui épuise le sujet et le rend irritable.

Conseils de prise

A prendre en 9 CH de façon régulière : 3 granules au coucher à renouveler si nécessaire 30 minutes plus tard et en cours de nuit. Ensuite, espacer selon amélioration.

En même temps, prendre systématiquement, 1 heure avant l’heure prévue du coucher, un médicament homéopathique ou gemmothérapique sédatif non spécifique : Tilia tomentosa, bourgeons macérat glycériné 1 D (50 gouttes dans un peu d’eau) ou Valeriana 1 DH (15 gouttes dans de l’eau) ou Passiflora composé (3 granules).

Il ne faut jamais arrêter immédiatement et brutalement un traitement allopathique hypnotique en cours.

Se préparer un bon sommeil

Pour éviter les nuits blanches, il suffit souvent de respecter quelques règles simples et de modifier de mauvaises habitudes, même si l’effet n’est pas toujours immédiat.

-#gt; Limiter et éviter les excitants (café, thé, vitamine C) après 17 heures.

-#gt;Favoriser l’activité physique et intellectuelle en début de journée. Une heure avant le coucher, cesser toute activité exigeante physiquement et intellectuellement.

-#gt; Avoir une literie de bonne qualité.

-#gt; Installer la chambre dans une pièce bien isolée du bruit environnant, sombre et fraîche (environ 18 °C), pour contribuer à faire baisser légèrement la température centrale du corps et faciliter ainsi l’endormissement.

-#gt; Dîner légèrement en privilégiant les sucres lents.

-#gt; Se coucher seulement lorsque l’on est fatigué et prêt à dormir mais aussi dès que l’envie s’en fait sentir.

-#gt; N’utiliser son lit que pour dormir : ne pas lire, regarder la télévision, manger au lit.

-#gt; Si après 20 minutes il est impossible de s’endormir, se lever et aller dans une autre pièce. Rester debout jusqu’à être prêt à retourner dans sa chambre pour y dormir.

-#gt; Se lever à la même heure tous les jours, quelle que soit la durée du sommeil. Cela aide à acquérir un rythme de sommeil constant.

-#gt; Ne pas faire la sieste dans la journée.

POUR APPROFONDIR : Nux vomica : le « meneur exigeant »

Nux vomica (noix vomique) est un médicament d’hyperexcitabilité psychique, sensorielle et musculaire. C’est aussi le médicament de fond du personnage autoritaire, irritable pour un rien et qui ne tolère pas la contradiction.

En équilibre

Il s’agit d’une personne sédentaire mais très active, très occupée : homme d’affaires, femme qui cumule un travail, la maison et les enfants. Il aime l’ordre, voudrait être toujours plus efficace, est impatient. Toujours prêt à imposer son point de vue, il ne tolère pas la contradiction et son entourage craint ses colères. Il se soutient dans son excès de travail en abusant de nourriture grasse, alcool, café, tabac… qui ne font finalement qu’aggraver son cas. Il est très sensible au bruit, à la lumière, aux odeurs, au toucher, au froid.

En déséquilibre

Sa lassitude s’accroît surtout après les repas et au réveil, et une courte sieste lui fait du bien. Il devient de plus en plus hypersensible, irritable, querelleur, critique et coléreux, mais il oublie vite ses griefs. Ses troubles digestifs s’aggravent : dyspepsie spasmodique, langue saburrale dans sa moitié postérieure, constipation avec faux besoins, « gueule de bois ». Il souffre d’hémorroïdes et d’éternuements en salves le matin, sans véritable rhume.

La nuit, l’anxiété et des douleurs d’estomac le réveillent vers trois heures du matin. Il pense à tout ce qu’il a à faire, ne se rendort qu’au petit matin alors que le réveil va bientôt sonner : de quoi augmenter sa torpeur au réveil et sa mauvaise humeur.

EN PRATIQUE : L’ANXIÉTÉ

AU COMPTOIR : « Toutes les occasions sont bonnes pour que je me fasse du souci »

« Encore trois semaines à attendre pour avoir les résultats de la biopsie de mon mari. Je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter. Je n’ai plus de patience avec mes enfants, je suis en permanence au bord des larmes. Et je ne vous parle même pas de mon estomac totalement noué ! Je voudrais un médicament contre la nervosité. Evidemment, vous allez me demander une ordonnance… »

Votre réponse

« Eh bien non, inutile de vous inquiéter pour ça. Pour le reste, votre anxiété est peut-être légitime mais votre nature sensible ne vous permet pas de bien maîtriser vos réactions. Vous devriez essayer l’homéopathie, qui est sans danger. Je vous conseille ces granules d’Ignatia 9 CH. Prenez-en trois au réveil. Si dans 5 ou 6 jours l’amélioration ne vous paraît pas suffisante, ne restez pas comme cela, allez consulter un médecin homéopathe. Il prendra le temps de vous examiner, parlera longuement avec vous et vous prescrira les médicaments qui vous correspondent et qui sont indispensables. »

L’homéopathie compte une grande variété de remèdes destinés à lutter contre l’anxiété. Cet état revêt de multiples formes, mais dans le cadre du conseil, seules les souches symptomatiques peuvent être proposées.

Le choix se fait en fonction de la symptomatologie et si possible de la cause de l’anxiété.

Quels symptômes ? Quelle cause ?

Anxiété fugace et réactionnelle avec appréhension prédominante

Gelsemium 9 CH : appréhension, peur, trac avec inhibition, ralentissement mental, tremblements.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules au coucher, à renouveler au moment des troubles.

Ignatia 9 CH : les émotions fortes se traduisent par des réactions physiques à type de spasmes, soupirs, bâillements, sensation de boule dans la gorge, sur la poitrine, crampes d’estomac. L’humeur passe du rire aux larmes et est améliorée par la distraction. Le comportement est paradoxal.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules au réveil, à renouveler au moment des troubles.

Pulsatilla 9 CH : sentiment d’abandon chez une patiente hyperémotive qui pleure et rougit pour un rien mais à qui la consolation rend vite le sourire.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules au réveil.

Ambra grisea 9 CH : pour une personne d’une extrême timidité, hypersensible à tout, qui perd tous ses moyens face aux autres et a peur d’entreprendre.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules au réveil et avant une épreuve.

Agitation anxieuse avec peur de mourir ou autres craintes de la vie courante

Aconitum napellus 15 CH : panique avec palpitations, malaise chez un sujet tonique habituellement en bonne santé. Il exige des soins immédiats.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules dès les premiers symptômes, à renouveler une ou deux fois durant la journée.

Arsenicum album 15 CH : chez un sujet âgé ou épuisé chez lequel alternent dépression et agitation. Sûr d’être incurable, il refuse tout médicament.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules au coucher.

Personne anxieuse par nature

Argentum nitricum 9 CH : agité, stressé, toujours pressé, le patient est facilement traqueur et sujet à des phobies diverses. Il souffre d’« anxiété anticipatrice » qui le pousse à agir de plus en plus vite. Il est moins anxieux chez lui qu’à l’extérieur.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules au réveil, à renouveler une à deux fois dans la journée.

Silicea 15 CH : fatigué et frileux de nature, transpirant des mains et des pieds, cet anxieux chronique est persuadé qu’il va échouer dans tout ce qu’il entreprend.

Il manque de confiance en lui mais les encouragements lui permettent de réussir.

-#gt;Posologie : une dose en attendant de consulter.

Symptômes dépressifs : quels conseils ?

Les états dépressifs réactionnels légers et récents peuvent trouver une aide à travers l’homéopathie. Mais il est du ressort du médecin d’en apprécier le degré de sévérité. Si la consultation ne peut avoir lieu dans l’immédiat, il est possible d’aider le déprimé.

-#gt; Posologie commune : 3 granules en 9 CH matin et soir.

Ne pas hésiter à associer deux médicaments en cas de doute.

Ignatia : plutôt pour une femme, tout de suite après un deuil, un chagrin, des contrariétés.

L’humeur est vite changeante. La patiente rumine ses chagrins puis cherche querelle. Elle pousse des soupirs.

Les symptômes sont aggravés lorsque l’on tente de la consoler.

Natrum muriaticum : à la suite de stress affectifs graves ou prolongés (déception sentimentale, déménagement…) chez une personne peu communicative, souvent une adolescente. Elle est repliée sur elle-même, triste et « rumine » en permanence. L’état de fatigue s’accompagne d’amaigrissement. Les pleurs (dans la solitude) sont aggravés par les tentatives de consolation.

Sepia : il s’agit plutôt d’une femme qui perd pied à la suite de contrariétés répétées, d’une dépression du post-partum ou à lors de la ménopause. Elle voit tout en noir, s’habille en noir et recherche la solitude. Elle est indifférente à tout et à tous avec une agressivité vis-à-vis de son entourage.

Elle pleure facilement et son état psychique est amélioré par l’exercice physique intense.

Kalium phosphoricum : à la suite d’un surmenage intellectuel avec asthénie physique et psychique accompagnée de troubles de la mémoire, de céphalées et d’insomnie.

Phosphoricum acidum : à la suite d’un surmenage physique ou intellectuel ou de chocs moraux (chagrins, soucis, deuil) ayant entraîné un épuisement cérébral avec apathie, indifférence à tout.

Le malade se réfugie dans le silence et la solitude. Tout travail intellectuel devient difficile.

Pulsatilla : souvent pour une jeune femme, à la suite d’événements ayant réveillé un sentiment d’abandon. Elle a un besoin pathologique d’être aimée. Elle pleure à la moindre occasion avec une humeur changeante. Elle recherche la consolation.

L’AVIS DU SPÉCIALISTE

« L’homéopathie ne peut prétendre traiter les maladies mentales »

Dr Geneviève Ziegel, neuropsychiatre à Montpellier

« Psychoses de tous types, troubles dépressifs graves, bipolaires ou mélancoliques, troubles du comportement à type d’agitation ou d’excitation, névroses obsessionnelles anciennes ou avec rituels compliqués sont au-delà des possibilités de l’homéopathie en monothérapie. En revanche, l’homéopathie peut aider à la résolution de bien des troubles névrotiques, soit seule, soit en complément d’un traitement tranquillisant ou antidépresseur. Cette thérapeutique est également utile pour favoriser la verbalisation lorsqu’une aide psychothérapique est mise en place. »

POUR APPROFONDIR : Reconnaître les différents états anxieux

Selon le Littré, l’inquiétude (dont la cousine germaine est la peur), l’anxiété et l’angoisse sont les différents degrés d’un même état. Voici quelques pistes pour les différencier.

L’inquiétude

Elle correspond à un état affectif pénible causé par l’attente, l’appréhension, la crainte d’un événement ou d’une souffrance et par l’incertitude et l’irrésolution dans laquelle on se trouve. Il ne s’agit pas d’un état pathologique : il est normal de s’inquiéter des conséquences possibles d’une situation potentiellement dangereuse.

La peur

Très proche de l’inquiétude mais plus forte, la peur est éprouvée en présence ou à la pensée d’un danger. Elle est liée à un objet ou à une situation précise soit du fait de l’expérience, soit du fait de l’éducation. Par exemple avoir peur en avion, avoir peur de la foudre.

L’anxiété

L’anxiété est un état émotionnel caractérisé par un sentiment d’insécurité, de tension nerveuse, d’appréhension d’une situation qui, bien que généralement indéterminée, pourrait s’avérer désagréable, voire dangereuse.

Il est indispensable de bien différencier l’anxiété physiologique et l’anxiété pathologique.

– L’anxiété physiologique banale est réactionnelle, limitée dans le temps, rationnelle, d’intensité modérée et surmontable.

Elle provoque un état d’hypervigilance susceptible de faciliter l’adaptation à la situation qui est à l’origine de l’anxiété, de faciliter la mobilisation de l’individu et sa créativité. Finalement, elle aide à repousser les limites individuelles et représente un « mal bénéfique ».

Dans cette mesure, elle ne doit pas être supprimée par des médicaments anxiolytiques qui réduisent la vigilance.

Cet état passager inconfortable peut survenir chez tout individu.

– L’anxiété pathologique est une caractéristique individuelle. Souvent non réactionnelle (peur sans objet), durable, irrationnelle, excessive, elle constitue une expérience paralysante.

Outre l’attente inquiète, l’impression de malaise, la survenue de craintes imprécises, de soucis constants et injustifiés, elle s’accompagne de manifestations surtout marquées le soir. La fatigue, l’asthénie, les troubles de la mémoire et du sommeil (difficultés d’endormissement), les modifications du comportement allant de l’irritabilité à l’effacement et parfois des troubles neurovégétatifs à type de maux d’estomac, colites, tachycardie, céphalées sont le lot commun des anxieux pathologiques.

Ce type d’anxiété justifie un traitement.

L’angoisse

Il est classique de réserver le mot « angoisse » aux formes les plus graves de l’anxiété. Alors que l’anxiété reste ressentie le plus souvent à un niveau essentiellement psychique, l’angoisse s’accompagne de manifestations somatiques et neurovégétatives multiples : constriction oesophagienne, précordialgies (douleurs thoraciques situées en avant du coeur), dyspnée, tachycardie marquée, tremblements, sueurs froides, spasmes intestinaux.

La panique

L’attaque de panique est une crise d’angoisse paroxystique qui survient de façon brutale et imprévisible, dure de quelques minutes à quelques heures. Des manifestations psychiques ressenties comme une terreur intense, une sensation de mort ou de catastrophe imminente, la peur de perdre la raison accompagnent les manifestations somatiques classiques de l’angoisse.

Le trouble panique se définit comme la répétition des attaques de panique, inattendues. Il finit par être suivi d’une anxiété anticipatoire quasi permanente de ces crises.

EN PRATIQUE : LE TRAC

AU COMPTOIR : « Je dois faire un discours et j’ai le trac »

« Je voudrais des pastilles contre l’enrouement. En réalité, je n’ai rien mais dans deux jours je dois faire une communication à un congrès. Rien que d’y penser j’ai l’impression de ne plus avoir de voix. Je ne tiens plus en place, je ne sais pas si je vais arriver à parler calmement. Vivement que ça soit passé ! »

Votre réponse

« Vous avez tout simplement le trac et ce n’est pas étonnant. L’homéopathie vous aidera à retrouver à la fois votre calme et à avoir une élocution normale le jour du congrès. Je vous conseille de prendre dès maintenant 5 granules d’Argentum nitricum 9 CH, à renouveler demain matin si vous vous sentez agité. Demain soir et après-demain au réveil, vous prendrez une dose d’Argentum nitricum en 15 CH. Pour vous dénouer la gorge, sucez en plus 5 granules d’Ignatia 9 CH, une heure avant de prendre la parole. »

Les médicaments du trac

Signe d’une émotivité et d’une anxiété exagérées, le trac se traduit par une peur, une appréhension irraisonnées ressenties au moment de se présenter en public ou juste avant une épreuve redoutée. Il s’accompagne de manifestations physiques à type de diarrhée, crampes, spasmes, envies fréquentes d’uriner, disparaissant généralement avec l’action.

L’homéopathie est efficace sur le trac à condition de donner le bon remède et de ne pas penser uniquement et systématiquement à Gelsemium.

Le comportement de la personne permet de choisir la souche :

Gelsemium : le trac abrutit, inhibe, provoque diarrhée, tremblements, donne l’impression d’avoir tout oublié.

C’est le type de l’étudiant qui préfère ne pas se présenter à son examen, ou qui rend une copie blanche, souhaite passer en dernier à l’oral.

Le comédien ne se rend pas au théâtre pour jouer. Le patient voudrait pouvoir retarder le moment du rendez-vous.

-#gt; Posologie : 3 granules en 9 CH au moment des troubles et, à titre préventif, une dose en 15 CH la veille et le matin de l’épreuve.

Argentum nitricum : le trac rend agité, précipité, s’accompagne de diarrhées. C’est le type du sujet qui a peur d’être en retard, parcourt le couloir de long en large, impatient d’aller à son rendez-vous ou de voir arriver le jour de l’examen ; l’étudiant met la conclusion avant l’introduction ou part hors sujet, et, à l’oral, passe le premier s’il le peut.

-#gt; Posologie identique à celle de Gelsemium.

En cas de doute, associer Argentum nitricum et Gelsemium à prendre en alternance.

Ignatia : le profil type est un agité, désordonné, anxieux qui commence tout et ne finit rien.

La moindre anicroche devient un obstacle insurmontable et provoque des spasmes, une sensation de boule dans la gorge, de profonds soupirs.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules en 9 CH au réveil et 1 heure avant un oral.

Moschus : il s’agit d’un « Ignatia amplifié » avec sensation de se trouver mal, comportement un peu théâtral.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules en 9 CH au moment des troubles.

POUR APPROFONDIR – Lycopodium clavatum : vouloir être le premier

Médicament très utilisé par le médecin homéopathe, le pied-de-loup est en revanche beaucoup plus difficile à conseiller. En 7 à 9 CH, il peut déclencher une crise de foie chez les personnes sensibles. Les dilutions les plus faciles à utiliser sont les basses (5 CH) et les hautes dilutions (15 CH) mais ces dernières relèvent de la prescription, car Lycopodium est le médicament de fond d’un individu à forte personnalité, intelligent, autoritaire, paraissant plus vieux que son âge.

Il garde en lui un côté « premier de la classe » à l’âge adulte. Au besoin, il mettra les bouchées doubles pour parvenir ou rester au top. Il aime aller à l’essentiel et s’affirme vite comme un leader responsable.

Plus âgé, il garde sa volonté intacte ainsi que son ascendant sur l’entourage.

L’individu « Lycopodium » aime donc réussir, il réussit en général, critique volontiers, se contrôle et veut toujours être le meilleur. En réalité, il manque de confiance en lui-même, il a le trac par peur de ne pas y arriver brillamment, de ne pas être le premier. Il ne supporte pas l’échec. Il n’aime pas non plus la solitude mais préfère que la compagnie soit silencieuse. Ses capacités physiques médiocres l’inquiètent et il devient irritable s’il passe l’heure des repas. Sa digestion est d’ailleurs faible et lente.

Décompensé, il a des pertes de mémoire et des difficultés à trouver le mot juste.

EN PRATIQUE : LE STRESS

AU COMPTOIR : « J’en ai vraiment marre d’être tout le temps pied au plancher ! »

« Depuis une semaine mon mari a le pied dans le plâtre et moi je passe mon temps à courir. Enceinte de trois mois avec la maison, les deux enfants et mon travail, c’est trop pour une seule personne. Lorsque mes beaux-parents se sont invités à déjeuner dimanche, j’ai hésité entre pousser un hurlement et tout plaquer pendant huit jours. Si ça continue, je vais craquer. Des fortifiants me feraient le plus grand bien. »

Votre réponse

« Ce n’est pas la bonne solution. Vous n’avez pas besoin de stimulants. Ce sont au contraire vos nerfs qui vous dominent, vous rendent irritable et vous empêchent de gérer au mieux votre situation actuelle. Prenez plutôt Chamomilla en 15 CH, 5 granules à chaque fois que vous sentez que ça ne va pas. Ce médicament homéopathique vous aidera à surmonter ce passage difficile. Il est absolument sans danger pour le déroulement de votre grossesse. »

Calmer les irritables

L’irritabilité peut être un trait de caractère. Elle n’a alors rien de pathologique dans les limites de ce qui est supportable pour le sujet ou ceux qui l’entourent.

Quand elle se répète ou qu’elle s’accentue, elle traduit une difficulté passagère d’adaptation de l’organisme face à une situation qui semble nous dépasser.

L’irritabilité est extériorisée

Nux vomica 9 CH : plutôt chez un homme hyperactif, impatient, coléreux qui s’emporte pour un rien, intolérant à la contradiction.

-#gt; Posologie : 3 granules trois fois par jour et en cas de besoin.

Chamomilla 15 CH : pour ceux qui ont l’impression de ne pas arriver à faire tout ce qu’il faudrait, qui ont envie de tout envoyer promener, de « mordre », avec un sentiment d’insatisfaction. Tout ce qui entoure agace et ce phénomène est aggravé par le bruit, le vent, la douleur.

La colère est calmée par le mouvement (marcher seul, conduire sa voiture) et par le bercement ou les vibrations (train).

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules en cas de besoin à répéter 30 minutes après si besoin.

L’irritabilité est intériorisée

Ignatia 9 CH : à la suite de chagrins, émotions, contrariétés.

L’humeur est instable avec tendance à la contradiction et somatisation (sensation de boule à la gorge, de constriction de la poitrine qui fait pousser des soupirs pour se débarrasser de ces spasmes).

Cette irritabilité est aggravée par les odeurs, améliorée par la distraction.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules en cas de besoin à répéter 30 minutes plus tard si nécessaire.

Staphysagria 15 CH : à la suite de contrariétés rentrées avec un sentiment de frustration, vexation, injustice. La colère n’est pas exprimée ; l’envie de frapper se transforme en claquements de portes.

Somatisation sous forme d’eczéma et de fausses cystites.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules en cas de besoin à répéter 30 minutes après si nécessaire.

L’irritabilité provoque des troubles physiques

Colocynthis 9 CH : plutôt chez un homme très irritable, qui prend tout mal. Contrariétés et colère violente déclenchent des spasmes intestinaux avec douleurs crampoïdes améliorées plié en deux et par la chaleur.

-#gt; Posologie : 3 à 5 granules au moment des douleurs à répéter 30 minutes plus tard si nécessaire.

Remettre en forme les surmenés

Le surmenage correspond au trouble morbide qui résulte d’un exercice prolongé au-delà de la sensation de fatigue. Il peut être aigu ou chronique, intellectuel ou physique.

Dans tous les cas, il se traduit par de la fatigue ou de l’asthénie.

Quand le surmenage est cérébral, il entraîne de plus des troubles de la mémoire ou des modifications du comportement.

Complémentaire d’un repos toujours indispensable, l’homéopathie donne de bons résultats dans ce type de fatigue fonctionnelle.

En cas de surmenage intellectuel

Anacardium orientale : typiquement l’étudiant en période d’efforts intellectuels très poussés qui lui causent des maux de tête et qui a l’impression de perdre la mémoire, d’être saturé. Tout va mieux en mangeant.

Kalium phosphoricum : asthénie physique et psychique importante de l’étudiant avec problèmes de mémoire, découragement. Hypersensibilité au bruit, irritabilité, émotivité.

Phosphoricum acidum : épuisement nerveux et perte de mémoire avec impression de ne rien savoir ; tristesse, apathie, indifférence à tout, somnolence diurne, hyposensibilité sensorielle.

Tout effort aggrave, mais un bon sommeil améliore.

Silicea : faiblesse de mémoire et faiblesse physique. Le patient est persuadé qu’il va échouer mais il réussit très bien. Il a besoin d’encouragement pour agir.

Il transpire facilement de la tête et des pieds.

-#gt; Posologie : tous ces médicaments sont pris en 9 CH, à raison de 3 à 5 granules, une à deux fois par jour, sauf Silicea, 1 dose au coucher, trois jours de suite.

En cas de surmenage psychologique

Nux vomica : la souche à conseiller à l’homme d’affaires saturé ayant du mal à se concentrer et à travailler.

Il se sent déprimé après une période hyperactive et trépidante.

Irritable, impulsif, impatient, il a besoin d’excitants et ressent des coups de pompe. Ceux-ci sont améliorés par 10 minutes de sieste.

Kalium bromatum : perte de mémoire et ralentissement intellectuel suite à des soucis avec besoin de bouger et d’agiter les mains et les doigts.

L’occupation physique améliore alors que tout effort mental aggrave.

Zincum : épuisement nerveux, tendance dépressive, lenteur à la compréhension sont surtout dus au manque de sommeil et à des veilles prolongées. Autre caractéristique, l’agitation continuelle des pieds.

Le vin et tout exercice physique ou mental aggravent.

-#gt; Posologie : tous ces médicaments sont à prendre en 9 CH, 3 à 5 granules une fois par jour.

Comment ne pas se laisser submerger ?

Examens, voyages, surcharge de travail, événements heureux ou malheureux, il y a pratiquement autant de situations stressantes que d’individus.

A chaque fois, il faut s’adapter sans mettre progressivement en jeu sa santé physique et mentale. Des mesures de bon sens aident à mieux résister au stress.

Alimentation

Le stress est la principale cause avec le surmenage de fatigue chronique.

Le stress consomme en excès des matières premières nécessaires à la fourniture d’énergie et aux réponses physiologiques. Quand l’utilisation est supérieure aux entrées ou lorsqu’il y a mauvaise utilisation, la fatigue apparaît.

En première intention, l’alimentation antifatigue doit :

-#gt; apporter des glucides lents le matin, des acides gras polyinsaturés et des lipides le matin et le soir, des protides à midi ;

-#gt; assurer un apport en magnésium (chocolat, banane et vitamine C (agrumes, fruits rouges, choux, kiwi…) ;

-#gt; être équilibrée quantitativement et qualitativement pour assurer le bon fonctionnement énergétique cellulaire (apport suffisant d’acide aspartique et d’arginine);

-#gt; protéger la cellule d’un défaut d’utilisation en diminuant la production de radicaux libres grâce au sélénium, aux vitamines C et E.

Hygiène de vie

-#gt;Prendre le temps de manger équilibré, dans le calme.

-#gt; Respecter son temps de sommeil.

-#gt; Pratiquer régulièrement une activité sportive.

-#gt; Limiter l’alcool, le tabac, les excitants (café, thé…) et les médicaments (anxiolytiques, hypnotiques, stimulants…).

-#gt; Prendre du temps pour soi et se faire plaisir : avoir une passion et la cultiver, voir ses amis, préparer ses week-ends à l’avance, consacrer du temps à sa famille.

Apprendre à lutter contre le stress

-#gt; Mieux se connaître, mieux communiquer avec les autres et s’accepter tels que nous sommes avec nos qualités, nos limites (savoir dire non), nos ressources, nos valeurs et objectifs, et oser le dire.

-#gt;Réagir : bien prendre conscience des réalités du quotidien (travail et vie personnelle) et envisager ce qui peut être amélioré, pratiquer des exercices antistress : respiration, relaxation, yoga, massages, sophrologie…

POUR APPROFONDIR : Le stress, la maladie du siècle

Le stress, évoqué au cours de près de 80 % des consultations, est devenu un mal très partagé.

Qu’est-ce que le stress ?

Le stress est de nos jours défini comme « une réaction réflexe psychologique et physiologique de l’organisme devant une situation difficile qui demande une adaptation », ou « une réponse de l’organisme à un stimulus en vue de lutter contre la perturbation qu’il a entraînée ».

Quels sont les stresseurs ?

Tout élément peut être facteur de stress. Et selon notre humeur du moment, cela peut prendre une ampleur démesurée. Les agents stressants ont leur origine en nous-même ou dans l’environnement extérieur. La maladie est aussi bien source que conséquence du stress.

Le stress physique est dû au bruit, à la lumière artificielle, à des vêtements qui gênent, une blessure, une douleur, le froid.

Le stress social est lié à la solitude, à l’éclatement de la famille, à l’environnement urbain…

Les stress émotionnel et psychique surviennent lors d’une contrainte, d’une injustice, d’un décès, d’une peur, d’une mauvaise voire d’une bonne nouvelle.

Le stress professionnel est favorisé par le chômage, le surmenage, de lourdes responsabilités, des pressions psychologiques, des conditions inadaptées, des conflits relationnels.

Le stress lié à l’hygiène de vie (repas pris rapidement, trop riches en sucres rapides et en graisses saturées, abus d’excitants ou de médicaments pour cacher la cause du mal-être, manque d’heures de sommeil) est souvent source de stress chronique.

Qu’est-ce que le syndrome général d’adaptation ?

C’est la réaction physiologique à un agent stressant. Elle évolue en 3 phases.

Phase d’alarme

L’organisme se mobilise pour faire face à l’agression et assurer la survie : fuite ou lutte surtout utiles à nos ancêtres et déviées aujourd’hui vers une réponse psychologique qui rend nocive l’énergie de réserve en libérant par exemple des acides gras libres. Sur le plan biologique, la montée d’adrénaline entraîne vasoconstriction périphérique, accélération de la fréquence cardiaque et respiratoire, hypermotilité intestinale, mydriase.

Phase de résistance

C’est le stress qui use. L’organisme met en place des mécanismes d’autorégulation pour l’aider à se défendre. Tant que dure l’agression, l’organisme résiste par un jeu complexe de sécrétions hormonales et de modifications biochimiques. Si le stress dure, ces sécrétions deviennent excessives, les fonctions naturelles s’emballent et les symptômes du stress apparaissent.

Phase d’épuisement

C’est le stress qui rend malade. Les forces physiques, biologiques, psychologiques abandonnent l’individu qui ne peut plus faire face, qui craque. C’est dans cette phase terminale de lutte contre le stress que surviennent les maladies graves et que le comportement change dans un but de protection (passage à la violence, fuite, apathie, désinvestissement progressif…).

Que faire face au stress ?

Le stress est un ingrédient indispensable de la vie, à condition d’être bien dosé. Il peut donc y avoir un bon stress, qui est la réponse positive de notre organisme à une stimulation, ce qui nous permet de survivre ou de bien vivre : le sportif a besoin de stress pour se stimuler et lui donner de l’énergie. Trop décontracté, il peut aller à l’échec par excès de confiance. Le mauvais stress est celui qui perturbe et rend mal à l’aise, entraîne de la souffrance.

Si toute modification dans notre vie génère en nous du stress, nous ne réagissons pas tous de la même façon selon notre héritage génétique, notre motivation, nos expériences antérieures, l’autoappréciation de nos capacités. Le coping désigne cette manière de faire face à une situation stressante et de la maîtriser pour garantir son bien-être physique et psychique. C’est un mécanisme psychologique qui influence les réponses des systèmes nerveux et endocrinien. Il y a deux sortes de coping.

-#gt; Le coping actif vise à éliminer la source de danger par la recherche de solutions. Il permet ouvertures et discussions.

-#gt; Le coping de retrait vise à réduire la perception du danger par des comportements de fuite, d’agressivité, de déni, le recours à des anxiolytiques, au fatalisme. Il réduit les tensions émotionnelles mais le malaise persiste.

Le coping peut se perfectionner avec l’apprentissage et par un travail personnel. La répétition de stimuli stressants identiques conduit à une diminution de l’intensité des réponses hormonales : c’est l’habituation.

COMMUNIQUEZ ! HOMÉOPATHIE ET TROUBLES NERVEUX

DES IDÉES DE VITRINES

Vos patients rêvent de bien dormir. L’homéopathie va les aider à faire de beaux rêves. Tel est en substance le message de cette vitrine. Alors à vos couettes, taies d’oreiller et bonnets de nuit.

Une invitation à venir se blottir dans les bras de Morphée, ça ne se refuse pas !

Réalisation

1 heure 30

Les fournitures

La base :

– Un tube d’homéopathie géant (en général offert par les laboratoires) en carton et peint

– Un bonnet de nuit

– Plusieurs cartons de même dimension pour le lit

– Une couette ou une couverture, un oreiller

– Du tissu satiné bleu nuit

– Un cadre photo

– Un ou deux petits présentoirs de tailles différentes pour représenter les tables de chevet

– Une feuille de papier blanc

– 3 balles de Ping-Pong

Le plus :

– Des peluches mouton

– Des étoiles scintillantes

– Une lune bienveillante

– Un gros réveille-matin

Les slogans

– « L’homéo pour faire un gros dodo ! »

– « Plus jamais stressé grâce à l’homéo ! »

– « Bien dormir avec l’homéopathie »

DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Elaborez un présentoir de comptoir

En reprenant l’esprit de la vitrine, vous pouvez imaginer un présentoir de comptoir avec un tube d’homéopathie couché dans un lit de poupée ou une pancarte dans le style d’une bulle de bande dessinée avec l’accroche « On veut tous bien dormir ! ». Profitez-en pour mettre en avant vos propositions en granules, globules et autres spécialités homéopathiques ayant un rapport avec les troubles nerveux. A coté de chaque tube, il est utile de préciser l’indication (exemple pour Gelsemium : « En cas de trac ou avant des examens ») et la posologie (« Trois granules trois fois par jour »). Il est en revanche inutile de proposer plus de cinq souches.

Derrière le présentoir, côté équipe, faites un pense-bête répertoriant l’ensemble des conseils associés toujours importants à rappeler au patient (à prendre une demi-heure avant le repas, ne pas toucher les granules avec les doigts…) et les indications des différentes souches présentées.

Le bon positionnement du présentoir de comptoir

La localisation d’un présentoir est essentielle. Privilégiez les endroits de grande visibilité. Ils peuvent être la résultante de plusieurs éléments : éclairage, position par rapport à votre client, présence d’un pilier porteur… Une fois la bonne place identifiée, n’en abusez pas en surchargeant vos comptoirs. Un travers assez fréquent en officine.

LES MOTS POUR CONVAINCRE : Osez l’homéo pour les troubles nerveux des adultes

Les troubles du sommeil, le stress, le trac sont très fréquents. Certains patients particulièrement anxieux ou insomniaques nécessitent un suivi rigoureux de leur traitement.

Face à un trouble nerveux majeur, comme une dépression, l’homéopathie n’a bien évidemment pas la prétention d’être une alternative thérapeutique de première ligne. En revanche, elle peut éventuellement permettre de faire passer à ces clients sous traitement certains caps avec plus de sérénité.

L’arrêt des anxiolytiques et des hypnotiques

La prescription d’anxiolytiques ou d’hypnotiques devrait être la plus courte possible et, dans tous les cas, réévaluée mois après mois.

Il est donc normal que le médecin souhaite à un moment donné diminuer voire arrêter les anxiolytiques. Ceci peut être mal compris par le client, qui cherchera coûte que coûte à continuer son traitement anxiolytique par crainte de vivre de nouvelles angoisses.

Lui proposer une alternative homéopathique est rationnel. Ce traitement peut lui permettre de mieux vivre l’arrêt des anxiolytiques. Il peut aussi donner les moyens de se préparer à des événements potentiellement anxiogènes (passage du permis de conduire ou d’un examen…).

Les patients sont très (trop) attachés à leur hypnotique. Ils seront donc tentés de vous demander de les aider, ce qui risque d’être la porte ouverte à une addiction.

L’homéopathie est souvent un moyen intéressant pour répondre à leur attente et les tranquilliser.

Face à un client « accro » à ses comprimés

– Le client : « Le médecin ne m’a pas prescrit mon anxiolytique (hypnotique) habituel. Il sait pourtant que j’en ai besoin. On voit bien que ce n’est pas lui qui passe des nuits blanches. »

– Vous : « Vous avez confiance dans votre médecin. Il vous a certainement parlé de l’intérêt pour vous d’arrêter (l’anxiolytique et ou l’hypnotique)… »

« Oui, on en a parlé, mais comment je vais faire pour me soigner? »

« Les autres médicaments de votre ordonnance sont efficaces et adaptés. Je comprends cependant vos appréhensions et je peux vous aider grâce à un traitement homéopathique. »

Face à un client angoissé avant une épreuve

– Le client : « Je dois passer demain un entretien d’embauche et il me reste de cet anxiolytique. Est-ce que je peux en prendre ? »

– Vous : « Ce type de médicament est efficace, mais il a des effets secondaires importants comme des somnolences, ce qui ne me semble pas être vraiment adapté avant de passer un entretien d’embauche. De plus, si vous n’avez pas l’habitude d’en prendre, vous risquez d’avoir un réveil avec des jambes en coton et la bouche pâteuse. Je vous recommande en revanche un traitement homéopathique sans effet secondaire. Il vous permettra de lutter contre votre trac. »

UN QUESTIONNAIRE LUDIQUE À PROPOSER

Quel est votre niveau de stress ?

Vous avez de plus en plus souvent des oublis ou des trous de mémoire.

oui non

2. Vous avez sans raison, au cours de la journée, des douleurs abdominales, des palpitations, des tremblements, des crampes.

oui non

3. Vous n’arrivez pas à vous détendre, même en vacances.

oui non

4. Vous ne parvenez plus à vous organiser, vous vous sentez débordé en permanence.

oui non

5. Vous avez le sentiment de manquer de temps pour tout.

oui non

6. Vous avez l’impression d’être en permanence agressé par l’extérieur.

oui non

7. Vous êtes irritable avec votre entourage.

oui non

8. Le moindre changement dans vos habitudes vous inquiète.

oui non

9. Face à certaines situations vous avez l’impression de ne pas être à la hauteur.

oui non

10. Vous avez souvent besoin de fumer ou de boire de l’alcool pour vous détendre.

oui non

Comptez 1 points par « oui » et 0 point par « non ».

De 1 à 2 points : votre niveau de stress est faible.

De 3 à 5 points : votre niveau de stress est moyen, mais faites tout de même attention !

De 6 à 10 points : votre niveau de stress est trop élevé. Sans vouloir vous mettre la pression, avez-vous pensé à nous demander conseil ?

DOCUMENTEZ-VOUS

LIVRES

Conseil homéopathique à l’officine

François Roux, Editions Tec et Doc, Collection Conseil à l’officine

Ce travail de compilation est réalisé par un pharmacien d’officine. Il développe les fondements historiques et scientifiques de l’homéopathie ainsi que la thérapeutique par type d’appareil avec les conseils de prise. Cette partie est conçue pour pouvoir donner une réponse rapide au client à partir d’un interrogatoire succinct.

La liste des principaux médicaments avec leurs indications principales selon le niveau de dilution y figure.

Un livre adapté à une consultation rapide.

Les limites du conseil

Orienter vers une prise en charge médicale si l’insomnie :

-#gt; est liée à une douleur ou une maladie organique ;

-#gt; s’inscrit dans un tableau de dépression : réveils précoces, fatigue dès le lever, désintérêt ;

-#gt; est chronique : elle dure depuis plus de trois semaines, souvent des mois ou des années.

Quand consulter ?

L’angoisse passagère, récente, maîtrisée est banale et le pharmacien d’officine est le premier sollicité pour un conseil.

Il faut savoir reconnaître des situations critiques qui justifient un avis médical.

-#gt; Persistance ou retour des troubles.

-#gt; Angoisses qui remontent à l’enfance ou à l’adolescence.

-#gt; Anxiété accompagnée de tristesse, idées noires, perte de l’intérêt. Elle traduit un état dépressif.

Une bonne hygiène de vie pour les anxieux

L’alimentation doit être équilibrée : privilégier les aliments riches en lithium et en magnésium (céréales, oeufs, chocolat, légumes verts, poisson, fruits secs), en vitamines du groupe B (céréales, légumineuses, pain complet, volailles…).

Une activité physique relaxante doit être pratiquée : yoga, vélo ou marche au grand air pendant 30 minutes. Attention, la pratique d’un sport ou d’une activité intellectuelle tardive peut induire des difficultés d’endormissement !

Se coucher et se lever à heures régulières. Eviter de consommer des excitants : café, thé, Coca-Cola, cigarettes. Quand l’angoisse monte, contrôler sa respiration en inspirant lentement par le nez, en gonflant le ventre puis en expirant. Effectuer cette opération une dizaine de fois. Si possible, ne pas rester seul et trouver de l’aide auprès d’un tiers doué d’une capacité d’écoute.

Crises d’angoisse

-#gt; Prendre Aconit 30 CH, 5 granules à renouveler dix minutes plus tard si nécessaire. Un traitement de fond prescrit par le médecin homéopathe est indispensable si les crises d’angoisse sont fréquentes.

Sevrage tabagique, la place de l’homéopathie

Les substituts nicotiniques représentent le moyen le plus efficace pour le candidat au sevrage tabagique. Mais ils n’empêchent pas toujours l’apparition de symptômes de stress liés à la baisse du taux de nicotine dans l’organisme : irritabilité, somnolence ou insomnies, nausées, anxiété…

La prise en charge homéopathique a pour but de réduire les signes psychiques du manque.

-#gt; Nux vomica 5 CH : en cas de nausées, somnolence après le repas. Facilite la détoxication (alcool, café).

-#gt; Argentum nitricum 9 CH : en cas de nervosité, désir de sucre. Facilite le déconditionnement et évite de compenser par des sucreries.

-#gt; Caladium seguinum 5 CH : en cas de fatigue ; neutralise les effets toxiques du tabac, soulage les troubles liés au sevrage.

-#gt; Gelsemium 9 CH : en cas d’émotivité et de troubles du sommeil. Aide à régulariser l’humeur et à dissiper le stress.

-#gt; Lobelia inflata 5 CH : en cas d’envies irrépressibles de fumer. Ôte le goût du tabac.

Posologie : 3 granules de chaque matin et soir. A chaque envie de fumer,

Lobelia inflata et Caladium seguinum, 3 granules de chaque.

Le stress opératoire

Une intervention chirurgicale est un choc à la fois physique et psychique. Un traitement homéopathique peut être donné pour en limiter les conséquences.

-#gt; Les huit jours précédant l’intervention : 5 granules de chacun des remèdes suivants, deux fois par jour :

– contre l’anxiété et pour donner de l’assurance : Gelsemium 9 CH ;

– pour réduire les hématomes : Arnica 9 CH ;

– pour réduire l’hémorragie : China 9 CH ;

– pour aider la détoxication hépatique postanesthésique : Nux vomica 9 CH.

-#gt; Les huit jours suivants

– Continuer Arnica, China et Nux vomica à la même dilution et à la même posologie.

– En cas d’anesthésie prolongée, pour diminuer les effets secondaires de l’anesthésie sur la mémoire : Opium 15 CH, 1 dose le lendemain de l’intervention. Opium facilite également la reprise du transit en cas d’intervention abdominale.

– Si le patient reste abruti : Gelsemium 15 CH, 1 dose le surlendemain de l’opération.