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Hexvix : améliorer le diagnostic des cancers vésicaux

Publié le 25 août 2007
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L’hexylaminolévulinate est une prodrogue conçue spécifiquement pour faciliter la détection des cancers de la vessie et notamment du carcinome in situ. Après instillation intravésicale, il est converti en porphyrine IX fluorescente, laquelle s’accumule de façon sélective dans les cellules à multiplication rapide, donc cancéreuses. Lors de la cytoscopie en fluorescence, la lumière bleue déclenche une fluorescence rouge de la porphyrine IX. Cette couleur contraste de façon vive avec celle de la muqueuse saine. Il est ainsi possible de détecter dans la vessie les sites probables d’un carcinome in situ invisible à la cytoscopie en lumière blanche et d’augmenter le taux de dépistage des tumeurs vésicales de 30 % (73 % pour les patients examinés en lumière blanche contre 96 % de ceux examinés en lumière bleue). Lors des études, près de 22 % des patients porteurs d’un carcinome in situ ont bénéficié d’un diagnostic porté uniquement grâce à Hexvix, leurs lésions vésicales restant indétectables en lumière blanche : globalement, Hexvix détecte 67 % de plus de carcinome in situ que la cytoscopie conventionnelle. La tolérance globale reste satisfaisante. Les effets indésirables les plus fréquents d’Hexvix sont des douleurs vésicales (3,3 %) et une dysurie (2,7 %).

Hexvix améliore le service médical rendu de façon importante dans la prise en charge diagnostique des tumeurs vésicales superficielles (ASMR II). Il permet que 20 % des patients atteints d’une tumeur vésicale bénéficient d’un traitement plus approprié qu’au décours d’une cytoscopie standard.

Voir la présentation du médicament dans « Le Moniteur » n° 2686 du 7 juillet 2007.

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DENIS RICHARD

Denis Richard, pharmacologue, analyse pour vous l’originalité pharmacologique, le degré d’innovation et l’intérêt thérapeutique des nouveaux principes actifs arrivant à l’officine.