Hépatites : quels traitements ?

Hépatites : quels traitements ?

Publié le 4 octobre 2023
Par Yolande Gauthier
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La Haute Autorité de santé (HAS) publie ce jour de nouvelles recommandations de bonne pratique pour la prise en charge thérapeutique médicamenteuse des hépatites B, C et D.

La mise à disposition, depuis 2017, de traitements antiviraux à action directe (AAD) pangénotypiques très efficaces et bien tolérés laisse envisager un proche contrôle de l’hépatite C en France, même si les experts tablent maintenant plutôt sur l’horizon 2030. Les trois AAD disponibles sont le sofosbuvir/velpatasvir Epclusa, le glécapravir/pibrentasvir Maviret et le sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprevir Vosevi. Ils permettent la guérison virologique d’environ 98 % des patients en 8 à 12 semaines.

L’infection chronique par le virus de l’hépatite B (VHB) reste un problème de santé publique majeur du fait de son risque d’évolution vers la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire. A la différence de l’hépatite C, les traitements actuellement disponibles ne conduisent qu’à une virosuppresion sans réelle guérison virologique. Lorsqu’elle est indiquée, la prise en charge médicamenteuse de l’hépatite B chronique fait appel à des analogues nucléos(t)idiques à forte barrière de résistance (entecavir Baraclude et tenofovir disoproxil fumarate Viread en prise quotidienne par voie orale) et à l’interféron pégylé α Pegasys, très peu utilisé en raison de ses nombreux effets secondaires et de ses indications très limitées.

L’infection par le VHD, observée uniquement chez les patients infectés par le VHB, doit être dépistée systématiquement car elle provoque une maladie hépatique plus sévère. Le protocole de traitement recommandé associe interféron pégylé α et bulevirtide (Hepcludex) pendant au moins 48 mois, même si l’efficacité au long terme de ce dernier reste, selon la HAS, « mal connue ». Deux autres molécules (lonafarnib et REP 2139-Mg) sont actuellement en cours d’évaluation dans des essais cliniques.

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