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Halaven : pour les femmes présentant des métastases

Publié le 14 juillet 2012
Par Véronique Pungier
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Halaven est un nouveau traitement du cancer du sein localement avancé et métastatique administré à des patientes lourdement prétraitées. Il est disponible dans les pharmacies hospitalières depuis quelques jours. Cette spécialité injectable s’utilise en monothérapie chez des femmes ayant en général déjà reçu de 2 à 5 chimiothérapies. Dans l’étude Embrace (multicentrique, internationale, ouverte), l’efficacité d’Halaven a été comparée à un « traitement de choix du médecin », c’est-à-dire un traitement jugé comme le mieux adapté pour la patiente par l’oncologue. Il en ressort que les femmes traitées par Halaven ont présenté une réduction du risque de mortalité de près de 20 % par rapport au groupe témoin et une prolongation de la médiane de survie de 2,7 mois en valeur absolue. En d’autres termes, par rapport au groupe témoin, le groupe Halaven comptait 27 % de plus de patientes en vie à un an.

L’éribuline, molécule inédite

Le médicament commercialisé par Eisai, jusqu’ici spécialisé en neurologie, renferme de l’éribuline. Cette molécule obtenue par synthèse est en fait issue d’une éponge de mer, Halichondria okadai. C’est le premier représentant d’une nouvelle classe pharmacothérapeutique : les halichondrines. Elle agit au niveau des microtubules en inhibant leur phase de croissance et en piégeant la tubuline dans des agrégats non productifs. Halaven s’administre en perfusion intraveineuse de 2 à 5 minutes en hôpital de jour une fois par semaine, deux semaines de suite, suivies de deux semaines sans traitement.

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