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Gare aux corticothérapies itératives !

Publié le 24 avril 2004
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Un homme d’une cinquantaine d’années s’est vu prescrire du Célestène pour soulager une allergie majeure. Le médecin lui a dit qu’il pouvait reprendre ce traitement si les symptômes réapparaissaient… Il arrive à l’hôpital quelques mois plus tard avec une très grande fatigue. Diagnostic : insuffisance surrénale aiguë causée par des prises itératives de bêtaméthasone. Cet exemple fut l’un des cas exposés par le Pr Restout, responsable du DU « Eléments de pathologie » de la faculté de pharmacie de Paris-V, pour alerter les officinaux, très nombreux dans la salle, sur les abus actuels de prescriptions de glucocorticoïdes.

Cette classe d’anti-inflammatoires est prescrite à tout va. La méfiance est donc de mise dès qu’un même patient vient chercher plusieurs fois et régulièrement des ordonnances de corticoïdes. Il est impératif face à une corticothérapie au long cours de réduire progressivement les posologies avant d’arrêter le traitement pour empêcher l’apparition d’un rebond de l’inflammation. Sachant que l’organisme humain synthétise 10 à 12 mg de corticoïde par jour, on parle de corticothérapie au long cours dès que sont prescrites des doses quotidiennes de 13 à 15 mg pendant 10 à 15 jours.

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