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Endométriose : le pharmacien peut améliorer la prise en charge des patientes
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Environ 10 % des femmes en âge de procréer sont touchées par l’endométriose, une maladie souvent sous-diagnostiquée. Yasmine Candau, présidente d’EndoFrance, souligne l’importance du rôle des pharmaciens dans l’accompagnement des patientes.
Comment les pharmaciens peuvent-ils participer au repérage des femmes atteintes ?
La sensibilisation et la formation des pharmaciens à l’endométriose sont essentielles car ces professionnels font partie des mieux placés pour repérer les patientes susceptibles de souffrir d’endométriose. En effet, les femmes à qui l’entourage, et même des professionnels de santé, a martelé que « les douleurs de règles étaient normales » n’osent plus parler de leur souffrance au quotidien. Elles ont besoin d’une écoute empathique, bienveillante et sans jugement de la part de personnes qui savent qu’il n’est pas normal d’avoir mal au point de ne pas pouvoir aller à l’école ou au travail, et le pharmacien peut offrir cette écoute. Des prescriptions récurrentes d’antalgiques de palier II pour des dysménorrhées doivent par exemple alerter le pharmacien et l’amener à interroger la patiente sur ses symptômes. Il peut alors l’orienter vers un professionnel de niveau 1 et/ou vers l’association EndoFrance. Et lorsque le dialogue ne se fait pas d’emblée, la mise en place d’affiches, accessibles sur le site du Cespharm, au sein de l’officine est une autre porte d’entrée possible : la patiente, qui se reconnaît dans les symptômes évoqués tels que « J’ai très mal au ventre quand j’ai mes règles », « Depuis quelque temps, les rapports sexuels sont douloureux », « Mes troubles digestifs et urinaires sont aggravés pendant les règles », « J’ai parfois des saignements avant mes règles », peut alors elle-même engager la conversation et faire ainsi un premier pas vers le diagnostic.Comment améliorer la prise en charge ?
Les femmes pour qui le diagnostic d’endométriose est posé ont souvent connu des années d’errance, et pouvoir mettre un nom sur leurs symptômes est un premier soulagement car cela apporte une reconnaissance de leur souffrance au quotidien. Pourtant, le parcours est loin d’être terminé puisqu’il faut traiter ces douleurs, voire accompagner les patientes dans leur désir de grossesse. Elles attendent alors beaucoup des équipes médicales et en particulier du pharmacien. En effet, c’est l’interlocuteur privilégié des patientes et il pourra par exemple les rassurer en cas de « non-efficacité » du diénogest : le soulagement des symptômes n’intervient qu’après trois à quatre mois de prise, avec parfois une aggravation des douleurs à l’instauration du traitement. De même, lorsque des prescriptions d’injections d’analogues de GnRH ne comportent pas d’add-back thérapie, il est du rôle du pharmacien de contacter le médecin pour y pallier.Publicité
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