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Dynepo : une EPO quasi humaine

Publié le 27 octobre 2007
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L’époétine delta est la première érythropoïétine synthétisée sur lignée cellulaire humaine. Les autres EPO commercialisées depuis la fin des années 1980 sont obtenues sur cellules ovariennes de hamster chinois. L’époétine delta est produite par une technique originale dite « gene-activated » consistant à introduire des séquences régulatrices activatrices à proximité du gène par recombinaison homologue. L’époétine delta a ainsi un profil proche de l’EPO humaine, tant par sa partie protéique que sa fraction glucidique. Elle serait moins immunogène chez l’homme car elle ne porte pas le résidu glycosylé Neu5Gc.

L’érythropoïétine est une glycoprotéine de la famille des facteurs de croissance : elle stimule la mitose et facilite la différenciation cellulaires. Elle stimule notamment la formation des érythrocytes à partir des précurseurs du compartiment médullaire.

Dynepo est indiqué dans le traitement de l’anémie chez les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique comme les trois autres EPO disponibles – Aranesp (darbépoétine alfa), Eprex (époétine alfa) et Neorecormon (époétine bêta). Cependant, Aranesp, Eprex et Neorecormon bénéficient d’indications supplémentaires. Les avantages cliniques des différences entre l’EPO delta et les autres EPO ne sont pas clairement démontrés. Pour la Haute Autorité de santé, Dynepo n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu par rapport aux autres érythropoïétines (ASMR V).

Voir la présentation de Dynepo dans « Le Moniteur » n° 2696 du 13.10.2007.

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