Don du sang : les modalités au printemps 2020

© Des modalités sur le don du sang à partir d’avril 2020 - DR

Don du sang : les modalités au printemps 2020

Publié le 26 décembre 2019
Par Matthieu Vandendriessche
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« Puis-je donner mon sang ? » C’est une question qu’une personne malade, âgée ou enceinte peut poser au comptoir et à laquelle un arrêté paru ce jeudi 26 décembre au Journal officiel permet de répondre. Ce texte, qui va se substituer le 2 avril 2020 au précédent, en date de 2016, met à jour les critères de sélection des donneurs de sang : limite d’âge, intervalle entre les dons, fréquence de prélèvement, volume de prélèvement, caractéristiques cliniques et biologiques des donneurs.

Ainsi, concernant l’âge des donneurs, tout type de don est possible dès 18 ans et jusqu’à 65 ans révolus, sauf le don de granulocytes qui n’est autorisé que jusqu’à 50 ans révolus. A partir de 65 ans révolus, seul le don de sang total est autorisé, sous réserve de l’accord du médecin de l’établissement de transfusion sanguine.

De manière générale, sur une période d’un an, avec une tolérance de quinze jours, le nombre de dons, tous types confondus, est inférieur ou égal à 24. Toujours selon cet arrêté, lors d’un prélèvement de sang total, le volume total des constituants sanguins prélevés (hors échantillons et anticoagulants) est inférieur ou égal à 13 % du volume sanguin total estimé du donneur, sans toutefois dépasser 500 ml.

Par ailleurs, lors de l’entretien préalable au don, les contre-indications du donneur potentiel doivent être appréciées. En particulier doit être évalué le risque d’incident hémodynamique pour le donneur, s'il prend des antihypertenseurs et notamment des bêtabloquants. Le don du sang ne doit pas être pratiqué pendant la grossesse et jusqu’à 6 mois après l’accouchement. La contre-indication s’applique aussi aux personnes asthmatiques et celles souffrant d’affection cardiovasculaire, en particulier les valvulopathies et les troubles du rythme de conduction.

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Dans les annexes publiées avec l’arrêté, il est rappelé que l’infection par le VIH et les virus de l’hépatite B et C contre-indique le don du sang. Il doit se passer deux semaines entre une infection et/ou une fièvre de plus de 38° (à disparition des symptômes) et le prélèvement. Une journée est nécessaire entre un soin dentaire simple (soins de caries, détartrage, etc.) et le don du sang.

La contre-indication au don du sang est de 4 mois après le dernier rapport sexuel pour les femmes et les hommes hétérosexuels ayant plus d'un partenaire et pour les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes. Le même délai doit s’écouler pour les personnes concernées par un accident d’exposition au sang ou après tatouage ou piercing.

Concernant les médicaments, un délai d’une semaine doit s’écouler entre la dernière prise de carbamazépine, de finastéride, de méthotrexate ou de sels de lithium. Le délai est porté à un mois pour l’isotrétinoïne.

En cette fin d’année, l’Etablissement français du sang (EFS) invite les citoyens à « faire un cadeau précieux et utile : avec un don du sang, en une heure, vous pouvez sauver 3 vies ! ».  Ceci d’autant plus que la période, déjà marquée par une baisse de la collecte du fait des congés, des phénomènes météorologiques et des épidémies saisonnières, voit les dons reculer en raison des mouvements sociaux actuels. Une cartographie des points de collecte est en ligne sur le site de l’EFS. En 2018, plus de 1,6 million de personnes avaient donné leur sang, dont 292 500 nouveaux donneurs.