DIABÈTE : Il faut encore améliorer le dépistage des complications

Il a 64 ans. Il est en surpoids ou obèse, se sait diabétique depuis au moins douze ans mais a beaucoup de mal à suivre un régime adapté. Tel est le profil type du diabétique selon l’étude ENTRED* menée sur 4 500 patients sous antidiabétiques oraux et/ou insuline. Mais le constat le plus alarmant est celui du mauvais suivi du patient diabétique, loin des recommandations de l’ANAES de mars 2000 (http://www.anaes.fr). Parmi elles, la mesure tous les 3-4 mois de l’HbA1c, marqueur de l’équilibre glycémique, est effective chez seulement un patient sur trois, le dépistage annuel des complications ophtalmologiques (rétinopathie, cécité) chez un patient sur deux, et la microalbuminurie une fois par an, à la recherche d’une souffrance rénale, chez un patient sur cinq.

L’accès aux soins podologiques est lui aussi très insuffisant. Trois quarts des patients interrogés n’ont pas d’examen de dépistage systématique annuel, alors que 7 % déclarent avoir déjà souffert d’un ulcère du pied, premier pas vers l’amputation. Carton rouge aussi du côté de la diététique : un patient sur vingt seulement bénéficie réellement d’un suivi par un diététicien.

Alors, au comptoir, n’hésitez pas à questionner vos patients diabétiques sur le dépistage de leurs complications, à leur rappeler l’intérêt de consulter podologue et ophtalmologiste une fois par an et à leur redonner quelques conseils de diététique.

* Etude menée par l’Association nationale de coordination des réseaux diabète, l’Assurance maladie et l’INVS.