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Des pistes pour l’améliorer

Publié le 22 mars 2014
Par Valérie Moulle
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En France, le coût annuel de la non-observance des traitements est estimé à 2 milliards d’euros, 1 million de journées d’hospitalisation, 8 000 décès. Selon la Fondation Concorde, la non-observance concerne près de la moitié des patients ayant une maladie chronique (30 à 40 % dans l’asthme ou encore 54 % dans les maladies cardiovasculaires). La complexité de certains traitements ou la dimension psychologique expliquent en partie ces chiffres et le rapport préconise différentes mesures comme la mise à disposition des professionnels de santé de moyens pour soutenir les patients, ou encore l’information des risques de la non-observance sur les notices des médicaments.

Le pharmacien a un rôle à jouer

Pour Philippe Liebermann, pharmacien à Strasbourg (Bas-Rhin), les officinaux ont un rôle à jouer car ils ont une meilleure observation du comportement des patients. Il cite l’expérimentation menée par l’ARS Basse-Normandie consistant à proposer notamment aux patients âgés polymédiqués des semainiers, ce qui a abouti à une forte amélioration de l’observance, de 66 % à plus de 95 %… Il insiste aussi sur l’importance de la prise en charge pluridisciplinaire des malades chroniques, avec une meilleure information des différents intervenants. Si l’éducation des patients est à ses yeux nécessaire, les rappels de prise de médicaments par SMS, évoqués dans le rapport, concernent peu les personnes âgées, moins équipées de smartphone et plus sujettes aux pertes de mémoire. L’arme absolue pour lutter contre la non-observance reste à trouver…

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