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Déremboursement des tests antigéniques : les syndicats réclament une prise en charge au moins pour les plus fragiles

© Getty Images/iStockphoto

Déremboursement des tests antigéniques : les syndicats réclament une prise en charge au moins pour les plus fragiles

Publié le 15 janvier 2025 | modifié le 24 janvier 2025
Par Oriane Raffin
Ce mardi 14 janvier, le ministère de la Santé a annoncé aux syndicats officinaux sa volonté de mettre fin aux remboursements des tests antigéniques. Une décision critiquée vivement par l'Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

Bientôt un déremboursement des tests rapides d’orientation diagnostique (Trod) Covid-19 réalisés en pharmacie ? C’est ce qu’a annoncé le ministère de la Santé, ce mardi, aux syndicats de pharmaciens. En cause : la volonté du ministère de publier un arrêté de fin des mesures liées à l’état d’urgence, prises dans le contexte de la crise du Covid-19.

« C’est une véritable surprise pour nous aujourd’hui, d’autant plus que le Premier ministre, dans le cadre de son discours de politique générale, et Madame Vautrin ont tous les deux clairement dit qu’il n’y aurait pas de déremboursement. On ne peut pas dire tout et son contraire », s’insurge Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. 

« Un non-sens pour la santé publique »

Dans un communiqué, le syndicat a dénoncé également « la suppression de la quasi-totalité des mesures de freinage épidémiques, et en particulier le déremboursement des masques, notamment pour les immunodéprimés, et des tests antigéniques », considérant cette décision comme « un non-sens pour la santé publique ». D’autant que l’annonce intervient en pleine crise épidémique, avec de nombreux plans blancs déclenchés dans les hôpitaux du pays.

« Sans le remboursement des tests, il ne sera plus possible de suivre l’évolution des épidémies. On risque également de revenir à une prescription d’antibiotiques automatique. Cela ne va pas dans le bon sens », déplore Pierre-Olivier Variot.

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Vers une inscription dans le droit commun pour les personnes fragiles ?

« Il est logique que l’on mette fin aux mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence, réagit quant à lui Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Cependant, je milite pour que soit inscrit dans le droit commun le remboursement des Trod grippe, covid-19 et VRS pour les personnes de la population cible (plus de 65 ans et avec des comorbidités ». Il précise que la Haute Autorité de santé (HAS) devrait mettre en place un groupe de travail sur le sujet, pour évaluer la pertinence du remboursement.

L’USPO dénonce également un « retard injustifiable » de la HAS sur l’évaluation du remboursement des Trod combinés Covid/grippe et Covid/grippe/VRS. « L’étude sur le remboursement, annoncée en 2022, n’est toujours pas réalisée, limitant l’efficacité de la réponse sanitaire face à des épidémies virulentes », précise le syndicat dans son communiqué.

L’arrêté, quant à lui, pourrait être pris par le conseil de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) d’ici une quinzaine de jours maximum. Il y aura donc dans tous les cas une période de latence entre la fin du remboursement systématique et un éventuel remboursement pour la population cible, s’il est jugé pertinent par la HAS.