Dengue : un cas importé en Haute-Garonne, un décès en Polynésie

Une personne habitant à Blagnac près de Toulouse (Haute-Garonne), de retour de l’étranger s’est révélée atteinte de dengue. Le moustique-tigre (Aedes albopictus) vecteur de l’arbovirose étant implanté dans le département, il y a un risque de transmission de la maladie. Par mesure de précaution un opérateur public de démoustication va donc procéder à la pulvérisation d’un insecticide.

Le moustique-tigre, installé en France depuis 2004, est implanté maintenant dans 33 départements, principalement au sud de la France, mais aussi dans l’est et dans le Val de Marne. Un site permet de signaler sa présence. 

À l’officine, des brochures d’information peuvent être remises au public (voir l’article du 08/07/2017).

Récemment, un enfant est décédé de la dengue en Polynésie française où 25 cas ont été déclarés au cours de la deuxième quinzaine de juillet, la moitié ayant moins de quinze ans. Le virus a aussi fait 11 victimes depuis le début de l’année en Nouvelle Calédonie. L’inquiétude en Polynésie se focalise sur la ré-introduction du virus de type 2 contre lequel la majorité de la population n’est plus immunisée.

La période d’incubation de la dengue varie de 4 à 7 jours. Elle se manifeste par un syndrome grippal, une forte fièvre, des céphalées, nausées, vomissements, des douleurs articulaires, des courbatures et une asthénie. Parfois, elle s’ accompagne de symptômes cutanés (éruption maculopapulaire). Le plus souvent, l’évolution est résolutive en une quinzaine de jours sans séquelles. Des formes sévères rares existent (dengue hémorragique, choc hypovolémique). La prise en charge est uniquement symptomatique avec des antalgiques et antipyrétiques en évitant les salicylés, contre-indiqués car ils peuvent aggraver un tableau de dengue hémorragique (lire le cahier de formation).