Démence : les anticholinergiques pointés du doigt

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Démence : les anticholinergiques pointés du doigt

Publié le 27 janvier 2015
Par Anne Drouadaine
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Une étude publiée aux Etats-Unis dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), rapporte un lien entre des doses cumulatives de médicaments à effet cholinergique et le risque de démences (maladie d’Alzheimer notamment).

Les chercheurs suggèrent en outre que ce risque pourrait être irréversible dans certains cas, même après l’arrêt du traitement.

Près de 3500 personnes âgées de 65 ans et plus, non atteintes de démences au début de l’étude, ont été suivies pendant 10 ans et parmi elles, environ 23 % ont développé une démence.

Les médicaments visés dans cette étude sont ceux possédant des propriétés anticholinergiques, y compris des médicaments disponibles sans ordonnance.

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Parmi les classes médicamenteuses étudiées se trouvent des antidépresseurs tricycliques, des antihistaminiques de première génération, des somnifères ou encore les antimuscariniques utilisés dans le traitement de l’incontinence urinaire.

Ainsi, les auteurs estiment qu’un patient prenant au moins 10 mg par jour de doxépine (Quitaxon), 4 mg par jour de diphenhydramine (Nausicalm, Mercalm…) ou 5 mg par jour d’oxybutynine (Ditropan) pendant plus de 3 ans, aurait un risque plus important de développement d’une démence dans les années suivantes.

Les auteurs recommandent donc de minimiser le recours aux anticholinergiques et s’ils s’avèrent indispensables de recourir à de faibles doses.