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Dans la vraie vie

Publié le 12 octobre 2013
Par Florence Bontemps
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Les médias se sont jetés dessus avec gourmandise : alerte au Pradaxa ! 4 familles ont porté plainte suite aux décès de patients survenus début 2013. Le risque lié aux NACO est connu depuis leur lancement. Pour autant, s’agit-il de « mauvais » médicaments ? Pas sûr. Les NACO semblent effectivement meilleurs que les AVK sur certains points : moins d’interactions médicamenteuses, moins d’hémorragies majeures, moins d’AVC hémorragiques. Alors, pourquoi en arrive-t-on là ?

Peut-être ne sont-ils pas toujours prescrits aux bonnes personnes… Car dans la vraie vie, les patients ne sont pas ceux des études. Dans la vraie vie, les patients nécessitant une anticoagulation ont facilement plus de 75 ans, un début d’insuffisance rénale, un poids inférieur à 50 kg… Et dans la vraie vie, puisqu’il n’y a pas de surveillance biologique, comment savoir si le patient est observant ? Les multiples dosages et posologies des trois NACO disponibles ne sont-ils pas une source d’erreur de prescription, de délivrance et de prise ? N’est-on pas allé un peu vite ?

Une chose est certaine, vos patients ne doivent pas arrêter leur traitement et vous êtes une fois de plus incontournables pour le leur rappeler. Commencez aussi à réviser les règles de switch NACO vers AVK. Pas simples non plus…

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