Crises hémorroïdaires : les veinotoniques sont-ils utiles pour les prévenir ?

L’efficacité des veinotoniques n’est prouvée qu’en traitement curatif, avec un niveau de preuve faible toutefois. Deux méta-analyses, dont une de la revue Cochrane, montrent qu’à forte dose et sur quelques jours ils diminuent de façon significative le prurit, les saignements et le suintement. Ils réduisent également le risque de récidive symptomatique de la maladie hémorroïdaire mais à court terme. Un traitement par veinotonique sur plusieurs semaines ou mois, comme indiqué dans l’insuffisance veineuse chronique, ne prévient pas en revanche le risque de récidive d’une crise hémorroïdaire à moyen ou long terme. Seule la régularisation du transit, en particulier la prise en charge d’une constipation, fréquemment associée, a une efficacité démontrée sur la prévention des crises au long cours. Sont notamment recommandés un apport suffisant en eau et en fibres et une activité physique régulière. Une position facilitant l’évacuation des selles doit également être conseillée et il convient d’éviter tout effort de défécation. L’alcool ou les épices ne sont pas des facteurs favorisant une poussée hémorroïdaire mais peuvent, en excès et selon les personnes, augmenter l’inconfort durant une crise.

Sources : « Prise en charge de la maladie hémorroïdaire : recommandations européennes », Association française de formation médicale continue en hépato-gastro-entérologie, 2021 ; « Phlebotonics for haemorrhoids », Cochrane, 2012.