Covid-19 : un virus « à double détente »

© covid-19, Santé publique France, bulletin épidémiologique, Véran - Pixabay

Covid-19 : un virus « à double détente »

Publié le 21 août 2020
Par Anne-Hélène Collin
Mettre en favori

C’est « un virus à double détente ». Olivier Véran, ministre de la Santé en déplacement en Lozère ce vendredi 21 août, met en avant le « profil épidémique différent » du SARS-CoV-2 : si le nombre de cas confirmés par tests RT-PCR est en nette augmentation depuis mi-juillet, le virus  circule cette fois-ci particulièrement chez les jeunes adultes. Selon le dernier point épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France publié le 20 août, les 15-44 ans (taux d’incidence pour 100 000 habitants à 43,1) – et notamment les 20-30 ans – sont quatre fois plus touchés que les 65 ans et plus.

Au total, au 16 août, l’incidence du virus poursuit sa progression dans la population générale (+43 % de cas confirmés en une semaine pour atteindre les 16 747 cas enregistrés la semaine du 10 août) avec un taux de positivité des tests virologiques qui dépasse les 3 % (+42 %), malgré un taux de dépistage stable depuis deux semaines. 52 % des cas positifs étaient asymptomatiques. La barre des 3 000 cas positifs quotidiens est franchie régulièrement depuis quelques jours et, entre le 6 juillet et le 16 août, le temps de doublement du nombre de cas positifs est de 17 jours. Six départements ont un taux d’incidence qui dépasse le seuil d’alerte (50/100 000 hab) : Paris, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Bouches-du-Rhône, Alpes-Maritimes et Sarthe.  

« Le nombre d’hospitalisations reste très inférieur à ce que nous pourrions constater si nous devions parler de vague épidémique », note le ministre, mais il tend à la hausse, notamment chez les moins de 40 ans (+10 % de nouvelles hospitalisations entre le 6 juillet et le 16 août, + 6 % d’entrées en réanimation).

« Ce n'est pas parce que vous portez un masque que vous pouvez vous tenir la main ou vous faire la bise », rappelle le ministre de la Santé à ceux qui se sentent surprotégés parce qu’ils portent un masque.

Publicité