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Coversyl réduit le risque de décès en cas de myopathie de Duchenne

Publié le 15 septembre 2007
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Traitement de l’hypertension artérielle et de l’insuffisance cardiaque notamment, le périndopril (Coversyl) est également prescrit aux patients atteints de la myopathie de Duchenne. Cette pathologie génétique transmise par les femmes et touchant les garçons est liée à un déficit en dystrophine, protéine assurant la tenue et la cohésion des fibres musculaires.

Au cours de la maladie, les fibres musculaires dégénèrent petit à petit. Tous les muscles peuvent être touchés, y compris le coeur. L’atteinte cardiaque provoque ensuite la mort d’un patient sur deux. Il est désormais prouvé, grâce à une étude menée au long cours par des chercheurs français, que l’inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) administré quotidiennement réduit le risque de mortalité des patients souffrant de cette myopathie.

Deux décès contre dix

Cinquante-sept enfants âgés de 10 à 13 ans ont été suivis pendant 10 ans : 28 recevaient chaque jour une dose de périndopril et 29 autres prenaient un placebo. Au terme de l’étude, 26 enfants sur 28 sont toujours en vie dans le groupe IEC alors que dans le groupe placebo, seuls 19 enfants vivent.

Efficace contre la fibrose

Si l’IEC joue un rôle préventif dans l’apparition de l’insuffisance du muscle cardiaque, il semble aussi avoir un effet protecteur sur le diaphragme et les muscles intercostaux. Chez l’animal, il lutte contre la fibrose des muscles. Il est donc prévu de tester le périndopril chez des enfants malades bien avant l’âge de 10 ans, avant que toute fibrose ne se soit développée. Pour le moment, le périndopril est recommandé en prévention dès l’âge de 10 ans. En 20 ans de recherche clinique, les patients atteints de la myopathie de Duchenne ont gagné plus de 10 ans d’espérance de vie.

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