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© consultation dermatologique - Axel Raths
Controverse : de l’intérêt du dépistage annuel des cancers de la peau
Le bien-fondé de certains dépistages systématiques de cancers est discuté. C'est le cas pour le cancer du sein, de la prostate ou de la thyroïde, en tant que source possible de surdiagnostics. Une étude parue dans le JAMA soulève le débat pour le dépistage des cancers cutanés.
Pour mettre à jour ses recommandations de 2009 une équipe américaine le "U.S. Preventive Services Task Force" (USPSTF) a examiné les preuves de l'efficacité du dépistage annuel des cancers cutanés avec un examen clinique visuel sur la réduction de la morbidité et de la mortalité, ses dangers potentiels, y compris les préjudices résultant du suivi diagnostique. Constatant le peu de preuves pour déterminer si les bienfaits potentiels d'un examen annuel par un médecin sont plus grands que les risques, l'USPSTF conclut que les données actuelles sont insuffisantes pour recommander cet examen chez les adultes sans précédents familiaux de mélanome ou prédispositions particulières. L'ampleur des inconvénients du dépistage n'est pas connue précisément. Il s'agit des surdiagnostics, surtraitements d'un cancer qui n'aurait jamais nui au patient en l'absence de dépistage, du taux élevé de biopsies inutiles, pouvant entraîner des préjudices esthétiques ou, plus rarement, des effets indésirables fonctionnels.
Des dermatologues ont réagi à ces conclusions, lançant la controverse. Ainsi, le Dr Martin Weinstock estime que l'USPSFT s'appuie sur des données provenant, certes, d'essais cliniques contrôlés mais pas assez étendus et ne tient pas compte de ce que « la vaste majorité des dermatologues pensent qu'une détection précoce des mélanomes réduit le risque de mortalité, et l'examen de la peau est le principal outil pour cela ». Avis partagé par L'American Academy of Dermatology (AAD).
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