Consommation d’antibiotiques : du mieux, mais…

En 2023, la France demeure au 5^e rang des pays les plus consommateurs d’antibiotiques en Europe. La consommation d’antibiotiques en ville se replace dans une tendance à la baisse semblable à celle observée avant la pandémie de Covid-19. Le nombre d’antibiotiques prescrits en ville reste stable par rapport à 2022, à 821 prescriptions pour 1 000 habitants (- 0,2 %). Toutefois, la consommation, mesurée par la dose définie journalière, baisse de 3,3 %.

Ces données encourageantes restent cependant loin de l’objectif cible de moins de 650 prescriptions pour 1 000 habitants par an retenu par la Stratégie nationale 2022-2025 de prévention des infections. Pour tendre vers cet objectif, les efforts déjà entrepris doivent s’accentuer, notamment dans le secteur de ville qui représente plus de 90 % de la consommation totale d’antibiotiques. Si les prescriptions d’antibiotiques des médecins généralistes ont diminué de 1,3 % en un an, celles des médecins spécialistes et des dentistes sont, elles, reparties à la hausse.

Malgré les tensions d’approvisionnement et les ruptures observées sur l’amoxicilline et l’amoxicilline-acide clavulanique, ces substances actives restent les plus prescrites et représentent, avec les macrolides, plus des deux tiers de la consommation totale d’antibiotiques.

Hausse des prescriptions en hiver

À l’approche de la fin de l’année, les prescriptions d’antibiotiques augmentent en lien avec les épidémies saisonnières. Cependant, la plupart de ces infections sont d’origine virale et ne nécessitent pas de traitement antibiotique. Le mois de novembre marquera donc la reprise des actions de sensibilisation avec la campagne « Les antibiotiques, bien se soigner, c’est d’abord bien les utiliser » à l’occasion de la Semaine mondiale de sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens (18 au 24 novembre).