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Comment se passe une séance de puvathérapie ?
La puvathérapie est utilisée pour traiter le psoriasis, l’eczéma, le lymphome cutané, les lucites ou encore le vitiligo. Cette technique consiste à irradier le corps par des rayons ultraviolets A en cabine. Cette séance doit être précédée, deux heures avant, de la prise d’un psoralène sous forme de comprimés (avec un laitage). Dès la prise de ce médicament photosensibilisant, tout passage en extérieur nécessite le port de lunettes de soleil et de vêtements couvrants qui doivent être conservés pendant la journée après la séance. Pendant la séance, le patient est dévêtu et doit obligatoirement porter une paire de lunettes de protection. Pour les hommes, les parties génitales doivent être protégées en raison d’un risque de tumeur. La durée des séances est adaptée au type de peau et varie de 1 à 10 minutes en moyenne suivant la dose délivrée. Une cure comprend en général une trentaine de séances (entente préalable nécessaire auprès de la caisse d’assurance maladie). Un traitement d’attaque est réalisé sur un à deux mois à raison de trois séances par semaine. La puvathérapie peut être arrêtée brutalement dès la guérison des lésions ou progressivement en diminuant la fréquence jusqu’à une par semaine pendant quelques mois. Son efficacité peut être longue à se manifester. Il arrive que des « coups de soleil » surviennent en cas d’excès d’exposition ou de prise concomitante d’un médicament photosensibilisant non déclaré au médecin comme les neuroleptiques, certains antibiotiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou les hypolipémiants. Un bilan cutané s’impose avant de débuter le traitement. Un examen ophtalmologique et sanguin est souhaitable en fonction de l’état de santé du patient. La puvathérapie est contre-indiquée en cas de grossesse, d’allaitement, d’insuffisance rénale ou hépatique, de lésions cutanées précancéreuses ou cancéreuses, de maladie avec photosensibilité et chez les enfants de moins de 10 ans. Le consentement éclairé du malade, bien informé au préalable est nécessaire. Enfin, il faut limiter le nombre de séances à 250 au cours d’une vie en raison du risque de cancers cutanés induits par la puvathérapie.
Avec la collaboration du Dr Henri Adamski, service de dermatologie, CHU de Rennes
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