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Comment se passe une pH-métrie œsophagienne ambulatoire ?

Publié le 6 juillet 2013
Par Aude Rambaud
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La pH-métrie ambulatoire permet de détecter et quantifier les reflux gastro-sophagiens acides sur 24 ou 48 heures au cours d’une journée d’activité normale. L’examen est indiqué en cas de suspicion de reflux gastro-sophagien se présentant sous une forme atypique (douleurs thoraciques atypiques, problèmes ORL persistants et inexpliqués) ou en cas de symptômes résistants à un traitement antisécrétoire. Le patient doit interrompre tout traitement antisécrétoire huit jours avant l’examen, pour ne pas fausser les résultats, et arriver à jeun, sans avoir mangé, bu ni fumé depuis la veille au soir.

Le médecin introduit un cathéter de petite taille (2 mm de diamètre) par le nez après anesthésie des narines. La sonde est descendue progressivement dans l’œsophage puis, une fois en place, est fixée à l’arcade nasale et derrière l’oreille. Le cathéter est connecté à un boîtier externe permettant l’enregistrement des données sur 24 heures. Celui-ci est attaché à la ceinture ou placé dans une poche.

Quelques centres utilisent une capsule de pH-métrie sans fil moins invasive mais dont le coût constitue un frein. Elle se fixe sur la muqueuse de l’œsophage après une longue aspiration de celle-ci. Le pH est alors enregistré pendant 48 heures. La capsule se détache spontanément dans les sept jours et est éliminée par voie naturelle.

Quelle que soit la technique utilisée, en cas de symptôme pendant l’enregistrement, le patient actionne un marqueur d’événement permettant de corréler ce dernier aux éventuels épisodes de reflux acide. Il est important de s’alimenter et de vivre normalement pour une meilleure fiabilité des résultats.

Le patient remet ensuite le boîtier à son médecin pour l’analyse des résultats.

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En collaboration avec le Pr Frank Zerbib, hépatogastroentérologie, hôpital Saint-André, CHU de Bordeaux