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Comment se passe une gazométrie artérielle ?

Publié le 26 janvier 2013
Par Aude Rambaud
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La gazométrie artérielle est un examen mesurant la quantité d’oxygène et de gaz carbonique du sang et son pH. Elle permet d’évaluer l’efficacité des échanges pulmonaires en cas de détresse respiratoire, de dyspnée, de douleur thoracique, de ventilation artificielle, de diabète, de coma acidocétosique ou encore d’insuffisance rénale. De mauvais résultats peuvent conduire à une oxygénothérapie ou une ventilation assistée.

Le prélèvement se fait par ponction artérielle, le plus souvent au niveau du poignet dans l’artère radiale ou dans les artères humérale ou fémorale. S’il est effectué sous oxygénothérapie nasale, il aura lieu 30 minutes après le dernier réglage et, en cas de ventilation artificielle, 10 minutes après le dernier réglage. S’il doit se faire sans oxygène, le prélèvement aura lieu 10 minutes après l’arrêt de l’oxygénothérapie.

La surface à ponctionner est préalablement désinfectée et parfois anesthésiée localement. La sensation est celle d’une prise de sang, mais peut être plus désagréable lorsque l’artère est difficile à trouver. Après avoir retiré l’aiguille, le point de ponction est comprimé pendant 2 à 5 minutes avec une compresse stérile éventuellement imbibée d’antiseptique. Il existe un risque d’hématome si la compression n’est pas assez longue et efficace.

Une alternative à la ponction artérielle est le prélèvement au lobe de l’oreille après application locale d’une substance vasodilatatrice. Les résultats sont proches de ceux obtenus avec les prélèvements artériels.

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En collaboration avec le Pr Nicolas Roche (service de pneumologie de l’Hôtel-Dieu à Paris)