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- Comment se passe une amniocentèse ?
L’amniocentèse consiste à prélever une petite quantité de liquide amniotique par ponction à l’aide d’une aiguille à travers le ventre de la mère. Cet examen est réalisé le plus souvent pour étudier les chromosomes du fœtus et rechercher notamment une trisomie 21, mais également d’autres pathologies fœtales d’origine génétique ou infectieuse (virale ou parasitaire). Cet examen est pris en charge par l’assurance maladie lorsque il y a une indication médicale. Il est habituellement effectué entre 15 et 17 semaines d’aménorrhée, soit entre 3 mois et 3 mois et demi de grossesse.
Le prélèvement a lieu sous guidage échographique. Il ne nécessite aucune préparation mais il est important d’apporter sa carte de groupe sanguin. En cas de groupe Rhésus négatif, une injection intraveineuse d’immunoglobuline anti-D est pratiquée pour éviter une incompatibilité sanguine avec l’enfant. Après désinfection de la peau de l’abdomen, l’obstétricien introduit une aiguille fine dans le ventre de la mère sans anesthésie. La ponction n’est pas plus douloureuse qu’une prise de sang. Il aspire ensuite le liquide amniotique. Exceptionnellement, le prélèvement ou les cultures cellulaires nécessaires à l’examen peuvent échouer et nécessiter une nouvelle ponction. La patiente peut rentrer chez elle rapidement après l’amniocentèse. Il lui est conseillé de rester au repos ce jour-là et d’éviter les déplacements et les efforts dans les jours qui suivent, sans nécessairement rester alitée.
La réalisation de l’amniocentèse, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de fausse couche de 0,5 à 1 % qui est maximum dans les 8 à 10 jours suivant la ponction. Elle peut se manifester par des douleurs, des saignements ou un écoulement de liquide.
En collaboration avec le Dr Joëlle Belaïsch-Allart, chef du service gynécologie-obstétrique et fertilité à l’hôpital des Quatre-Villes, Sèvres (Hauts-de-Seine)
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