Comment prendre en charge le syndrome génito-urinaire de la ménopause ?

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Comment prendre en charge le syndrome génito-urinaire de la ménopause ?

Publié le 1 février 2025
Par Nathalie Belin
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Le syndrome génito-urinaire de la ménopause (ou SGUM) remplace l’ancien terme désignant l’atrophie vulvo-vaginale liée à la ménopause, considéré comme trop restrictif. Il associe plusieurs symptômes qui peuvent, en partie, être pris en charge à l'officine.

Le SGUM englobe 3 types de symptômes en lien avec le vieillissement et l’insuffisance œstrogènique : vulvo-vaginaux (sécheresse, prurit, irritation, brûlures, douleurs), sexuels (dyspareunie, soit les douleurs ressenties durant les rapports sexuels) et/ou urinaires (douleurs à la miction, infections urinaires à répétition, incontinence). Les recommandations de prise en charge préconisent, en première intention, l’utilisation d’hydratants et de lubrifiants vaginaux (notamment à base d’acide hyaluronique) en combinant si besoin ceux qui ont une action courte (par exemple, Saforelle lubrifiant, Monasens) et ceux qui ont une action prolongée (notamment Ainara, Idracare, Hyalidra, Mucogyne). En l’absence d’amélioration suffisante, un traitement œstrogénique local à faible dose est recommandé s’il n’y a pas de contre-indication. Le passage systémique étant très faible, par principe de précaution, les œstrogènes locaux sont contre-indiqués en cas de cancer du sein ou d’antécédents. Les probiotiques associés à certains œstrogènes locaux peuvent aider à restaurer le microbiote local et à restaurer le pH vaginal. Des mesures hygiénodiététiques sont dans tous les cas indispensables : toilette intime « douce » respectant le microbiote local en proscrivant les douches vaginales, arrêt du tabac (la nicotine diminue le flux sanguin et aggrave les symptômes), rééducation de la musculature périnéale et activité sexuelle, laquelle augmente l’apport de prostaglandines, d’acides gras et entretient la souplesse des tissus.

Source : « Les femmes ménopausées : recommandations pour la pratique clinique », Collège national des gynécologues et obstétriciens français, Groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement hormonal, 2021.

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