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Comment prendre en charge la maladie de Verneuil ?

Publié le 7 janvier 2023
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La maladie de Verneuil, ou hidradénite suppurée, est une dermatose inflammatoire chronique. Elle touche environ 0,7 à 1 % de la population, avec un sex ratio de 1 homme pour 3,3 femmes. Elle survient le plus souvent après la puberté, une errance diagnostique d’environ huit ans est fréquente. La maladie est définie par des atteintes chroniques et récurrentes sous la forme de nodules et d’abcès douloureux évoluant vers la suppuration, la fistulisation et la formation de cicatrices, principalement au niveau des régions riches en glandes sudoripares apocrines (nuque, creux axillaire et inguinal, régions périaréolaire et anogénitale). Son origine est mal connue mais ferait intervenir des mécanismes immunitaires et hormonaux. Il n’existe pas de traitement curatif. L’obésité et le tabagisme constituent des facteurs aggravants.

Un soutien psychologique et un traitement antalgique, excluant les anti-inflammatoires non stéroïdiens pour limiter le risque de complications infectieuses, sont systématiquement recommandés. Les lésions doivent être nettoyées à l’eau et au savon. Lors des épisodes de poussées aiguës, en prophylaxie secondaire et en préopératoire, la prescription d’antibiotiques est recommandée. L’amoxicilline/acide clavulanique ou la pristinamycine pendant sept jours sont indiqués en première intention, avec relais par une cycline, du cotrimoxazole ou par un anti-TNFα (adalimumab en première intention ou infliximab, hors autorisation de mise sur le marché) dans les formes les plus graves ou en cas de survenue de plus de quatre poussées par an. Un traitement médicochirurgical doit être systématiquement envisagé.

Sources : « Recommandations françaises sur la prise en charge de l’hidradénite suppurée », Annales de dermatologie et de vénéréologie, juillet 2021 ; La Revue du praticien, « Maladie de Verneuil : nouvelles recos françaises », mai 2022.

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