Chimiothérapies anticancéreuses : améliorer la coordination ville-hôpital

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Chimiothérapies anticancéreuses : améliorer la coordination ville-hôpital

Publié le 22 novembre 2017
Par Yolande Gauthier
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Trop peu de pharmaciens de ville sont prévenus du traitement anticancéreux mis en place pour leur patient à la sortie de l’hôpital. C’est ce qui ressort de deux enquêtes menées auprès de 110 officinaux fin 2015-début 2016 en Isère, Savoie et Haute-Savoie.

Les pharmaciens sont pourtant plus de 97 % à souhaiter être informés de la prescription avant la venue du patient. Pas seulement pour des questions d’approvisionnement, mais aussi pour avoir le temps de s’informer sur le médicament et de délivrer ainsi les bons conseils au comptoir.

25 patients ont aussi été interrogés dans ces enquêtes. Leurs principales attentes en pharmacie sont un plan et un calendrier de prise précis ainsi que des informations sur les oublis de prise, sur les interactions avec les aliments ou les autres traitements, et sur la gestion des effets indésirables.

« Toutes les personnes interrogées dans ces enquêtes souhaitent disposer de livrets d’information sur les médicaments prescrits », a souligné Dominique Charléty, pharmacienne au CHU de Grenoble (Isère) qui a présenté les résultats lors des Rencontres de la cancérologie française (Paris, 21 et 22 novembre 2017).

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Laure Guéroult-Accolas, initiatrice de Mon réseau cancer du sein, plaide également en faveur d’une meilleure coordination hôpital-ville.

« Trouver le médicament dans ma pharmacie à ma sortie d’hôpital m’aide à avoir confiance dans le traitement et à le prendre en toute sécurité », souligne-t-elle.

Pour cette patiente, le pharmacien apporte beaucoup d’informations lors de la dispensation et est le mieux placé pour alerter sur les thérapies complémentaires telles que l’homéopathie ou la phytothérapie, « peu abordées avec les médecins ».