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Cancer : la France en queue de peloton pour le dépistage
Selon l’Organisation européenne du cancer, la France est à la traîne en matière de dépistage du cancer du sein et colorectal. Elle est néanmoins vertueuse pour le soin de ces maladies.
Certes, la France caracole en tête de classement concernant le taux de survie à cinq pour le cancer du sein 87 % contre 83 % au niveau européen et le cancer de la prostate jusqu’à 93 % contre 87 % en moyenne pour l’Europe. En revanche, elle est à la traîne en matière de prévention. Le taux de dépistage du cancer du sein est ainsi inférieur de 7 points à la moyenne européenne : 46,9 % contre 54 % pour les autres pays européens. Concernant le cancer colorectal, l’écart est moins important : 34,6 % contre 36 % en Europe.
Point positif : elle se positionne mieux pour le dépistage du cancer du col de l’utérus 58,8 % contre 56 % dans le reste de l’Europe. Toutefois la couverture vaccinale contre le papillomavirus reste insuffisante : seules 42 % des filles de 9 à 14 ans sont vaccinées, l’objectif européen étant de 90 %.
Prévenir les facteurs aggravants : tabac et alcool
Selon l’Organisation européenne du cancer, la France doit davantage insister sur les campagnes de prévention. On dénombre, en effet, 25,3 % de fumeurs quotidiens de cigarettes en France contre 18,8 % en Europe. « La France est le deuxième pays où l’on fume le plus en Europe. Ce tabagisme excessif tue plus de 48 000 Français chaque année, soit jusqu’à 60 % de plus que dans d’autres pays européens », déplore le rapport. Selon les résultats de cette étude, l’alcool est aussi consommé en plus grande quantité -10,5 litres contre 10 litres en Europe -.
Lutter contre les déserts médicaux
Le rapport dénonce également le manque de soignants. La France compte 1,52 oncologue pour 100 000 habitants, la moyenne européenne étant de 3,76 et 858 infirmières pour 100 000 habitants en France contre 879 en Europe. Si l’Organisation européenne du cancer salue le lancement de la stratégie décennale de lutte contre le cancer couvrant la période 2021-2030, il invite la France à lutter de manière efficace contre les déserts médicaux afin de favoriser l’accès aux professionnels de santé. Enfin, il préconise d’adopter l’âge minimal de 21 ans pour l’achat de tabac et de multiplier les campagnes de dépistage du cancer au niveau national.
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