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Cancer colorectal : le dépistage laisse les pharmaciens de côté
La ministre de la Santé Marisol Touraine a lancé ce mercredi 6 mai la nouvelle campagne de dépistage du cancer colorectal, marquée par l’arrivée du test immunologique en remplacement d’Hemoccult. Avec ce test en un seul prélèvement dans les selles au lieu de 6 auparavant, les pouvoirs publics espèrent convaincre 45 % des Français de 50 à 74 ans de se faire dépister tous les 2 ans contre 30 % actuellement.
Face à ce cancer trop peu connu des Français et malgré 42 000 nouveaux cas et 18 000 décès chaque année, la ministre de la Santé en a donc appelé à la mobilisation de tous. Enfin surtout des médecins généralistes, qui ne sont que 34 % à évoquer le dépistage du cancer colorectal avec leurs patients concernés. Le dispositif est donc particulièrement recentré sur les médecins traitants qui peuvent désormais s’approvisionner directement en tests via le site ameli.fr. « Mais le décret laisse chaque ARS libre de maintenir les dispositifs qui existaient pour Hemoccult et qui impliquaient d’autres professionnels de santé », a précisé Mathilde Lignot-Leloup, directrice déléguée à la gestion et à l’organisation des soins à la Cnamts.
Autrement dit, selon le bon vouloir des ARS, il n’est pas certain que tous les pharmaciens qui délivraient Hemoccult au comptoir puissent continuer à s’impliquer autant dans la promotion du nouveau test de dépistage. Motif évoqué : le médecin traitant est le mieux placé pour identifier précisément dans sa patientèle qui relève du dépistage organisé et qui doit bénéficier d’un autre suivi au vu de ses antécédents personnels ou familiaux. Certes… Mais face à un dépistage qui peine tant à convaincre les Français, toutes les incitations ne sont-elles pas bonnes à prendre ? Il s’écoule en moyenne 6 mois entre le moment où la personne reçoit son test, par la poste ou par son médecin, et le moment où elle se décide à le réaliser. Le classique encouragement « Parlez-en à votre pharmacien » ne serait peut-être pas si inutile.
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