Cancer : amélioration globale de la survie des patients

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Cancer : amélioration globale de la survie des patients

Publié le 7 juillet 2021
Par Yolande Gauthier
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L’Institut national du cancer, Santé Publique France, le réseau Francim des registres des cancers et le service de biostatistique des Hospices Civils de Lyon ont présenté les résultats de la quatrième étude sur la survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1, 5 et 10 ans après le diagnostic.  

Bonne nouvelle, les pronostics s’améliorent globalement dans la quasi-totalité des lésions cancéreuses. « Cette amélioration est notable pour tous les cancers qui ont bénéficié de progrès diagnostiques ou thérapeutiques ces dernières années », notent les auteurs. Ainsi, la survie à 5 ans dépasse ou avoisine les 90 % pour les cancers de la thyroïde, de la prostate, de la peau (mélanome), du testicule et du sein. A l’opposé, le pronostic reste très défavorable pour le mésothéliome, le cancer du pancréas, de l’œsophage, du foie et du poumon, pour lesquels le taux de survie à 5 ans est inférieur ou égal à 20 %. On note pour presque tous les cancers une proportion plus importante de pronostics favorables chez la femme que chez l’homme. Deux explications au moins sont avancées : une plus grande sensibilisation des femmes à la prévention et au dépistage, entraînant un diagnostic plus précoce ; et une différence d’exposition aux facteurs de risque que sont notamment l’alcool et le tabac.

L’étude pointe également des différences de survie selon l’âge au diagnostic : plus l’âge est élevé, plus la survie est basse. Les écarts sont plus marqués pour les hémopathies malignes, la palme revenant aux leucémies aiguës myéloïdes avec une survie à 5 ans de 69 % chez les plus jeunes versus 6 % chez les plus âgés.

Depuis 1989, le développement de l’utilisation de nouveaux traitements a entraîné des gains notables en termes de survie. Les avancées les plus spectaculaires portent sur les leucémies myéloïdes chroniques, les lymphomes diffus à grandes cellules B et le cancer de la prostate. D’autres localisations n’ont toutefois connu aucune amélioration, comme le cancer du testicule, les lymphomes T cutanés ou la polyglobulie de Vaquez.

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